Le bons sens c'est peut être le contre sens

[axurit]

Bonjour,

Hier un peu par hasard je suis tombé sur un podcast où C. Villani évoquait le travail d'Alexander Grothendieck. Absolument pas matheux dans l'âme juste par curiosité j'ai suivi et découvert l'œuvre de ce chercheur atypique et dont le travail a révolutionné la Mathématique.

Le sujet est en fait, qu'un de ses apports majeurs a été que face à un problème, Grothendieck plutôt que de se focaliser sur un cas particulier cherchait à l'élargir le sujet. Sortir du cas spécifique posé et prendre du recul pour avoir une vision beaucoup plus large. Même si cela peut paraitre contre intuitif, car plus d'options vont alors se dessiner, il n'en demeure pas moins vrai que la perspective est différente et qu'au final la solution peut se dessiner de façon bien plus nette.
Depuis des années nous buttons sur des décryptages, des analyses, des comptages…alors qu'il faut peut-être se poser les questions de façon totalement différentes.
Penser plus globalement les énigmes, leur agencement et ainsi la mécanique du jeu. Ne pas penser par exemple le point comme un simple point ( pour reprendre l'exemple donné hier), mais comme quelque chose de plus significatif dans un espace différent.

Plutôt que savoir si c'est E ou Es dans la 600 se demander par exemple pourquoi le TPE ?
Plutôt que de casser la tête à décortiquer les 100 jours de Napoléon ne pas se poser la question du pourquoi du choix de l’aigle ?
A un autre niveau encore : Pourquoi deux charades ?
Attaquer non pas par le décryptage de chacune, mais plutôt par le positionnement et le contexte de chacune d'entre elles dans le jeu..

[vifsorbier]

Je ne connais pas les travaux de Grothendieck, donc déjà merci de partager et à l'occasion j'écouterai peut-être ce podcast.

Dans le cadre de la Chouette, essayer de prendre de la hauteur, d'avoir une vue d'ensemble ou l'approche inverse, se concentrer sur un détail, ou des détails, peut délivrer des fruits, il me semble.

Cela donnent des bonnes questions. Je ne sais pas s'il y en a des mauvaises, mais certaines sont plus pertinentes que d'autres. Et certaines questions ne viennent pas naturellement. Ou les mêmes questions ne viennent pas naturellement à tous les chercheurs. Une approche consciente, méthodique, comme « élargir le sujet » peut aider, je pense.

Ensuite, c'est une chose d'être capable de se poser les questions, et je suis bien certain que plusieurs chercheurs se sont posés les questions que tu cites en exemples, c'en est une autre de trouver des réponses vraiment intelligentes dans le jeu. Et encore une autre de partager ces réponses.

[chevechercher]

Oui, pour moi il faut absolument se poser ces questions générales. Pas seulement comme un moyen de trouver les solutions, mais parce que les énigmes existent aussi à ce niveau. Il faut résoudre les énigmes à tous les niveaux à la fois ! La solution "complète" de la 470 doit expliquer pourquoi c'est aussi une charade, et la solution de la 420 pourquoi les Cent-Jours et Napoléon ont été utilisés (ce qui peut se ramener à "pourquoi encore un Empereur français ?", mais pas forcément), etc. Et au final je pense que c'est important aussi pour la super-solution, que je vois comme la conclusion logique de ces interrogations "méta" sur les énigmes.

[dominique]

J'ai toujours considéré que cette chasse avait une cohésion et une continuité globale, et que l'énigme N découlait entièrement des énigmes antérieures.
Même si il n'y a pas de "fil rouge " , ( ex :un seul personnage, sa vie son œuvre etc.), il y a une façon de relier les thèmes géographiques et historiques abordés, grâce à des éléments spécifiques qui se recoupent dans une même idée, et concourent à nous faire aboutir au pile poil.
La chasse est faite de telle manière qu'un détail peut être fondamental dans une résolution, et nous fourvoyer dans une autre.
D'autre part , et en ce qui me concerne, un ou des personnages n'apparaissent jamais par hasard, et leur nom, leur présence est confortés par au moins une autre énigme soit par un lieu spécifique, ou la rencontre d'un autre personnage.
L'importance donnée à des déités est volontairement trompeuse si on tente de résoudre ces énigmes sans avoir résolues les énigmes précédentes.
Tout est lié.

[FlakeyFoont]

Penser plus globalement les énigmes, leur agencement et ainsi la mécanique du jeu

En effet je crois qu'il faut essayer de prendre du recul et saisir la structure globale de la chasse. Les décryptages primaires ont permis de traduire les textes codés en langage intelligible, il faut alors ensuite ordonner les éléments obtenus selon la trame conçue par l'auteur, c'est ce qu'il a tenté de décrire en utilisant le terme de méga astuce. Comprendre sa construction est l'essence même du jeu, les indices pour la reconstituer sont disséminés au fur et à mesure des énigmes sous différentes formes.

Cdlt

FF

[Egide]

Plutôt que savoir si c'est E ou Es dans la 600 se demander par exemple pourquoi le TPE ?
Plutôt que de casser la tête à décortiquer les 100 jours de Napoléon ne pas se poser la question du pourquoi du choix de l’aigle ?
A un autre niveau encore : Pourquoi deux charades ?
Attaquer non pas par le décryptage de chacune, mais plutôt par le positionnement et le contexte de chacune d'entre elles dans le jeu..

Salut axurit !

Pour chaque question posée, un joueur répondra en fonction de ses propres solutions. Pour moi, par exemple, le TPE n'est qu'un support au décryptage de la 600, sans plus, comme c'était le cas dans Masquerade. Pratique, jetable, potentiellement gênant pour les nuls en sciences.

Idem pour la 420 : un point sur la carte, Golfe-Juan. Autour, tout ce qui va bien de folklore, Napoléon, donc l'aigle, donc Apollon. Rien de plus, rien de moins.

Pourquoi deux charades ? J'hésite entre manque d'imagination de l'auteur et piège grossier tendu par lui...

Bon, ces questions, on se les pose tous. Je crois que même les solutions officielles n'y répondraient pas, en fait.

[ockham]

Entre se poser trop de questions et pas assez, c'est comme en toutes choses, il y a un "juste milieu". .. Il suffit donc d'être Sage et se contenter de ne se poser que: "Les bonnes questions" ...
Et là, le bas blesse à nouveau puisque deja les bonnes questions des uns n'apportent pas les mêmes réponses aux uns... et que ces bonnes questions des uns ne sont pas celles des autres...

Cordialement,
Ockham.