- 1/ Cette chose importante doit découler du décryptage de l'énigme. Il ne s'agit pas d'y chercher quelque chose de précis, mais bien de résoudre l'énigme pour en tirer quelque chose d'inconnu.
- 2/ On ne peut pas savoir, à ce stade, que la chose est importante. Oublions que Max nous l'a dit, son avis est biaisé par le fait qu'il connait l'ensemble du jeu. C'est la suite du jeu qui nous révélera l'importance de la CI, parce qu'on sera amené à la réutiliser, et qu'on sera bloqué sans cela. Mais à ce stade, au mieux on peut supposer que ça pourra resservir.
À partir de là, on peut regarder ce que l'énigme nous dit. Et l'énigme nous parle de deux directions abstraites (« où tu voudras » et « où tu dois ») qui correspondent en plus à des temps différents. Il y a dans cette opposition la notion d'opposition fondamentale entre devoir/nécessité et désir/liberté. Cette opposition, on l'a déjà vue dans la dernière phrase de la 530 où "il suffit d'être Sage" donne une condition suffisante (qui est en fait nécessaire) et l'oppose à notre envie de connaître les solutions en devinant. On retrouvera cette opposition plus tard avec les verbes à l'impératif ou les formulations comme "il te faut les passer en revue", et à l'opposé, avec l'utilisation des verbes au futur.
La conclusion est simple : pour résoudre les énigmes (notre désir), il faudra parfois passer d'abord par quelque chose qui n'est pas ce qu'on veut mais qu'on doit faire. Et cela nous permettra d'obtenir ce qu'on veut au final. Cette interprétation assez triviale mais elle est précisée par la seconde opposition fondamentale présentée par l'énigme : celle entre moyens d'avancer et moyens de trouver sa direction. Le pied et la rosse sont des moyens d'avancer. La boussole et le cocher donnent la direction. Les seconds définissent la direction du mouvement, les premiers le mettent en œuvre.
De l'opposition symbolisée par le croisement, on tire que ce que l'on doit faire dans un premier temps se fera dans une certaine direction et avec un certain moyen d'avancer. Mais dans un second temps on voudra aller dans la direction opposée avec un moyen d'avancer différent. Cette boussole qui indique le sud est une métaphore pour cela : trouve d'abord la mauvaise direction et par opposition ça te donnera la bonne, mais tu ne peux pas aller directement dans la bonne direction, il te faut d'abord passer par le moyen d'avancer pénible dans la mauvaise direction pour trouver ce qui te permettra au final d'avancer dans la bonne direction. Pour moi, c'est la base de la chose importante, et la vraie solution de l'énigme.
Quel rapport avec la mesure ? Eh bien, si on y réfléchi, la mesure fait partie des "moyens d'avancer". En mettant de côté le mètre, les principales mesures utilisées par les chouetteurs sont le pied et le pas grec, qui sont bien deux moyens d'avancer. Donc je vois la mesure comme découlant de la chose importante, mais n'étant pas restreinte à cela. Ce qui explique qu'on utilise la 780 pour trouver la mesure (mais selon moi, pas lors de la résolution de la 780, mais par une réutilisation des éléments qu'elle contient lorsqu'on résout la 500). Ça explique aussi pourquoi beaucoup de madits concernant la mesure disent des choses similaires à ceux concernant la CI. Et quant au vase, la métaphore se comprend facilement si la CI est un principe méthodologique : les solutions qu'on considère (les fleurs) suivent ce principe (tiennent dans le vase) ou pas. Quant à la salière, c'est encore plus évident : on a besoin d'avancer ou de trouver quelque chose mais on s'aperçoit qu'il nous manque une méthode pour le faire, et là on se souvient du principe de la 780 et on l'applique. (Pour la petite histoire, c'est exactement ce qui m'est arrivé pour résoudre la 500).