ETerNiTE

[Don Luis]

Quand, comme moi, on est attentif à la répétition et à la symétrie dans les énigmes, on est frappé, dans le titre de la 600, par cette séquence de 6 lettres qui rappelle le mot SERRES (bien sûr, la 420 est postérieure à la 600, mais elle ne l’est plus lors d’un deuxième passage sur les énigmes) :

« ...les ténèbRES RESplendissent ».

Aussitôt après, on se dit que « AL-MAR » fait penser à « LA MARque » (de ses serres). Puis on s’aperçoit que dans :

« QUAND AL-MAR S’ALLIE », on a toutes les lettres de « LA MARQUE ... DANS ». Et pour finir, on constate qu’on peut facilement lire dans le titre de la 600 « LA MARQUE DE SES SERRES DANS LE SABLE », sans même toucher à la fibule de Préneste :

QUAND AL-MAR S’AL(li)E (à la fibule de Préneste) LES (t)E(n)EBRES RES(plen)D(i)SSE(nt)

On a utilisé 30 des 60 lettres du titre. Il ne s’agit pas vraiment d’une anagramme. Juste d’une phrase qu’on a pu repérer très facilement dans une autre phrase.

Hasard ou intention de l’auteur ? Certes, on peut lire d’autres choses dans le titre (où l’absence de O, notamment, et de 10 autres lettres de l’alphabet, réduit malgré tout les possibilités). Par exemple, « LES SENTINELLES » ou « REFERME SA BLESSURE » (où on retrouve « SA/BLE »), ou encore « LAISSER SES PLUMES ».

Toujours est-il que la marque de Napoléon était le N que l’on voit dans le visuel de la 420, et que ce N est au centre du carré SATOR qui, selon moi, contient la clé qui se cache sur le NNP (le but ultime de la 600 n’est pas, à mon avis, de trouver le NNP, mais la clé qui se cache dessus).

Le carré SATOR cadre très bien avec les énigmes. Le bon sens y est le sens du contresens et inversement. Il est en latin comme la fibule, et cadre avec un code César (suggéré par le pouce devant la clé) de type S/F (Rot13, comme dans N/A V/I R/E). De plus, on le trouve à Rochemaure, dont le nom contient Al-Mar et où « maure » signifie « noir ».

Bien mieux : le N du carré SATOR de Rochemaure est inversé, ce qui colle avec l’idée de marque imprimée dans le sable. L’impression donne en effet une image inversée.

Et, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, converti en César Rot13, le carré SATOR se compose d’un croisillon central fait des trois lettres du mot RAGE dont il est question dans la 530 (le G, l’alpha romain, en position centrale, et « mon quatrième », c.a.d. la lettre R, ces trois lettres s’étant substituées à celles de TENET, qui sont contenues dans ETERNITE) et de quatre petits carrés dans lesquels on peut lire NEF et BEC (avec le N et le B en double). Ainsi, la NEF est née « clé en main ». Quant au BEC, le pouce (de César ?) qui tient la clé indique justement, à l’intérieur de l’anneau, une petite protubérance pointue que l’on peut appeler un « bec ».

Voilà ce qu’on pourrait lire dans le livre des solutions (le mien, en tout cas)... Cela me paraît très cohérent.

F N G B E
N E R C B
G R A R G
B C R E N
E B G N F

DL

[marvinclay]

Ta remarque sur les SERRES (dans ténèbRES RESplendissent) m'a fait repenser à un de mes vieux posts (exhumé de lachouette.net)

"C'EST LA QUE L'AIGLE IMPRIMA LA MARQUE DE SES SERRES DANS LE SABLE CENT JOURS AVANT DE SE CASSER LE BEC ET Y LAISSER SES PLUMES."

Il s'agit du texte décrypté de l'énigme 420 après avoir remplacé les nombres correspondant à la période de révolution des planètes du système solaire par leurs initiales associées.
Pour la plupart des chercheurs (dont moi), il s'agit d'une référence à la période historique des cent-jours et plus précisément au retour d'exil de Napoléon (l'aigle) sur le sol français. Bref, le LA désigne le lieu de débarquement de Napoléon : Golfe-Juan.

C'est logique, cohérent et Golfe-Juan constitue l'un des décryptages les moins remis en cause.

Je vous propose un décodage alternatif d'une redoutable simplicité :

Où peut-on trouver la marque des serres ?

Sur le sol de Golfe-Juan, vous allez me répondre, la marque des serres de l'aigle est une métaphore des pas de Napoléon dans le sable de GJ !

Cherchez plus simple et oubliez les mots qui focalisent votre attention sur l'aspect historique du cryptogramme. Faites comme si la référence à Napoléon n'existait pas et concentrez-vous sur la forme du message :

Une remarque, on note la présence du palindrome SERRES et si je me concentre sur l'aspect purement formel du message, ne puis-je pas considérer le marque des SERRES comme la marque de deux SERRES distinctes, c'est-à-dire la marque SER et la marque SER avec SER+SER=SERRES ?

Dès lors, où se trouve IMPRIMEE la marque des SER-RES sinon dans les mots casSER et laisSER ?
(l'occurence de deux mots finissant par SER dans un texte aussi court peut difficilement être attribuée au hasard)

Enlevons la marque d'impression des SERRES et il nous restera CAS-LAIS soit la ville de CALAIS, préfecture du PAS-DE-CALAIS. (Il y a, il est vrai, une imperfection au niveau d'un S résiduel)

Je rappelle que la somme des chiffres qui composent 2424-… faisait 62.
Or le code postal de CALAIS est 62100 (cf. le mot CENT en toutes lettres et les cent lettres du crypto)

Je t'avoue sincèrement que je n'ai pas poussé le décodage dans ce sens mais c'est le genre de curiosités de forme qui m'intéresse toujours.
Pour REFERME SA BLESSURE, on peut inscrire cette phrase en cercle (sans répéter le RE) et c'est encore un argument selon moi pour justifier le bouclage 520-530.

[Don Luis]

Merci pour ces remarques intéressantes ! Je n’avais jamais fait attention à LAISSER et CASSER, c’est bien vu. Calais me laisse un peu sur ma faim, et j’aime bien pour ma part rapprocher phonétiquement « laisser » de Lessay (sur la ligne Carusburc – Ste-Hélène), qui pourrait expliquer en partie « ne demande pas ton reste » (le reste, c’est ce qu’on a laissé).

En ce qui concerne les palindromes, mon préféré reste celui que forment AHUN et sa transcription en Rot13 (AHUN/NUHA), d’une part parce que la 580 utilise le codage A1, et d’autre part parce qu’Ahun est sur l’alignement Vézelay-Roncevaux (bon chemin). Cette ligne passe aussi par le BEC d’Allier...

Pour en revenir au carré SATOR, le N du visuel de la 420 s’inscrit dans un carré, et le compas suggère qu’il y a quelque chose autour...

Bien vue aussi la « boucle » REFERME SA BLESSURE.

DL