Du nouveau sur la 600

[Buonardo]

juste une petite question:

en 93, comment fais tu pour trouver des coordonnées Lambert, tu te sers de la carte Michelin et tu prends des mesures avec une grande équerre et une règle en connaissant le centre?

Entre nous Mendeliev, ca s'apprend à l'école...Lambert, à moins d'être militaire, d'avoir fait la guerre ou d'être géographe, c'est un peu moins commun...

Amitiés
B.

[indijames]

merci gg

pour ma part je préfère le codage qui donne Niepce. Je trouve ça
plus astucieux, mais là encore, c'est une appréciation personnelle.
Mais c'est vrai aussi que je ne connais pas toute la suite. Et si plusieurs
chercheurs suivent cette piste, c'est qu'elle doit sans doute être
intéressante. A part Dabo, je n'ai pas connaissance d'une piste qui
génère autant d'intérêt chez plusieurs chercheurs à la fois, et couvrant
plusieurs énigmes. Où est-ce que vous bloquez alors ?


Amicalement
Indi

[mentounasc]

Pardon de faire remonter ce vieux post, mais je viens de le découvrir en explorant l'hypothèse GRAY GAP (et aussi Cicatrice).

Il ne s'agit pas ici de défendre l'hypothèse d'Onard.
Mais de remettre les choses au point en ce qui concerne certaines techniques de 1993, et leur implication sur ce qui était trouvable ou non à l'époque, sans recherches excessives.
Chacun pourra alors conclure si l'hypothèse développée par Onard mérite ou non d'être étudiée.

1) Concernant Internet et les connexions
a) existence
Internet existait en 1993, mais n'était pas à la portée de tout le monde. D'abord, en raison du matériel nécessaire qui était assez onéreux (modem d'au moins 256Kb, introuvable dans le commerce de la "micro", seulement auprès de boites spécialisées et peu nombreuses, et à des prix "ébouriffants" (au moins 5.000F). En outre, un modem de cette puissance était assez volumineux.
On pouvait toutefois se contenter du haut de gamme grand public avec la norme V33 (vitesse 33kb, autour de 500 F par modem).
b) intérêt
L'intérêt d'internet était limité : basé sur le vieil Arpanet, il concernait essentiellement les universités, les organismes de recherche, des pôles scientifiques et quelques entreprises (toutes tailles possibles), essentiellement pour l'échange de données (scientifiques, sociologiques, commerciales...) ou les échanges d'informations entre chercheurs.
Le net n'offrait donc guère d'intérêt au grand public à cette époque. C'est essentiellement sur la période 1996-1998 qu'Internet prit son essor "grand public", pour 4 raisons :
- la privatisation de certaines de ses ressources, notamment celles dédiées à la gestion de l'adressage;
- l'incorporation dans les produits Microsoft des potentialités du Net, avec une campagne mondiale visionnaire mais assez agressive de son président fondateur Bill Gates;
- le perfectionnement conjoint des protocoles de transmission, des échanges de mails et des moteurs de recherche (perfectionnement qui résultait indirectement de la privatisation citée plus haut);
- la simplification et la généralisation de certains concepts informatiques, comme le plug and play, le "fenêtrage" (concept "Windows" ou Mac/Apple), l'abandon progressif du langage utilisateur-ordi au profit de l'utilisation massive de la souris, autant de critères facilitant aussi l'accès aux ordis de monsieur ou madame Tout-Le-monde.
Si vous êtes trop jeune pour avoir connu ou "analysé" l'actualité de cette époque, voici une anecdote pour vous en convaincre : en 1995, le célèbre astronome américain Clifford Stoll met en doute publiquement la possibilité qu'Internet puisse intéresser le grand public, notamment à cause du défaut dans le tri et la recherche de données (absence d'un moteur de recherche fiable)...
Rappelons enfin qu'avant Internet "grand public", il existait le réseau des BBS, eux-mêmes en relations plus ou moins directes avec des serveurs d'Arpanet, mais là encore ce n'était pas à la portée de tout le monde, ne serait-ce que par la complexité

2) Concernant la téléphonie mobile et la cartographie
De prime abord, on pourrait se demander ce que vient faire la téléphonie mobile dans ce sujet. Elle a pourtant une importance cruciale, puisqu'elle a engendré une standardisation mondiale dans la cartographie.
Rappelons tout d'abord que le développement grand public de la téléphonie mobile se fait essentiellement à la fin des années 90. Ce développement nécessite pour les opérateurs de mettre au point un procédé de triangulation efficace qui permette de repérer un utilisateur lambda où qu'il soit dans le monde, et indépendamment du pays et du système de mesures cartographiques que ce pays utilise.
Or, au début des années 1990, il existe une multitude de systèmes cartographiques, certains étant toutefois plus répandus. A cette époque, les seuls catégories socio-professionnelles à être "synchro" dans le monde entier lorsqu'ils parlent de localisation sont les marins et les pilotes : ils utilisent un système de coordonnées faisant appel à la projection de Mercator, et parlent en degrés minutes, secondes.
Pour le reste, c'est un joyeux tintamarre : le système de carroyage Lambert a essaimé dans de nombreux pays, on trouve aussi des processus géodésique similaires mais basés sur d'autres références (projections basées sur des méridiens exotiques, système de coordonnées alphabétiques etc etc).
Rien qu'en Europe, 4 systèmes de coordonnées différentes coexistent, avec toutes les difficultés que cela peut poser si l'on n'est pas marin ou aviateur pour passer d'un système à un autre.
L'avènement de la téléphonie gd public met fin à la cacophonie : le GPS (technique à l'origine militaire) devient la règle de triangulation, et impose de fait l'utilisation d'un système de cartographie inspiré du système UTM : le WGS84.
C'est aujourd'hui la généralisation du sytème WGS84 qui permet de passer facilement d'un système de coordonnées à un autre, parce qu'il constitue une plateforme commune entre toutes les cartographies.
Mais en 1993, rien de tel : le WGS84 n'était encore qu'un bébé, et nous en France, nous en étions principalement à utiliser le quadrillage (ou carroyage) Lambert, avec ses variantes.
Et à l'époque, nos cartes d'état-major, basées sur les relevés de l'IGN, mettaient ce quadrillage en premier plan. Bien entendu, les parallèles et méridiens apparaissaient aussi sur les cartes, mais les cartes détaillées, qu'elles soient commercialisées par l'IGN ou mises à disposition des militaires par l'intermédiaire d'un établissement spécialisé portaient toutes mention du Lambert.
Ajoutons à cet état de fait que la conscription a permis (jusqu'à la suppression du service militaire en 1998) d'intégrer dans l'Armée de Terre tous les ans 300.000 jeunes.
Chacun de ces jeunes a reçu une instruction initiale d'un mois minimum, instruction appelée "FETTA" (formation élémentaire toutes armes), période au cours de laquelle il leur était notamment expliqué comment était faite une carte, et comment l'utiliser. Et, bien entendu, cette instruction parlait évidemment du quadrillage Lambert, même si elle n'entrait pas dans le détail. Alors certes, bon nombre de ceux qui on "fait leur service" ont certainement oublié pour une raison ou une autre cette instruction, mais il en reste tellement d'autres qui s'en souviennent qu'il est manifestement impossible de dire que le système Lambert était très inconnu en 1993.


Voilà, je pense avoir prouvé que l'utilisation du Lambert dans les énigmes est tout à fait cohérente.
Et si des coordonnées apparaissent dans les énigmes, il est bien plus probable qu'elles y apparaissent en système Lambert qu'en UTM ou que dans un autre système, puisque la chouette est par définition "sur le sol national" et non pas dans les eaux...

Maintenant, vous avez de quoi peser le pour et le contre.
A vous de vous faire votre avis sur la piste donnée par Onard.

[Morty]

Le Lambert, c'est Gérard ?
Parce que lui, en 93, on le connaissait déjà bien. Dommage qu'il se soit noyé dans le pastaga avec sa mobylette.

Je me demande si on traiterait MV de vieux aujourd'hui, maintenant qu'internet a créé toute une génération de nouveaux jeunes. En 93, Le réseau pointait déjà le bout de son museau et les entreprises commençaient à s'y intéresser, ainsi que tous les jeunes loups et moins jeunes du marketing ou de l'informatique, leurs grosses semelles prêtes à écraser tout clampin pointant sur leur nouvel ouest. Je sais, j'y étais.

MV a beaucoup misé sur le minitel, génial mais voué à l'extinction et ça il ne le savait pas.

Alors je pense que c'est plus intemporel, plus papier-crayon-neurones-culturegénérale-astuce qu'autre chose.

Amicalement.
Morty en passant

[WILL I AM]

Alors je pense que c'est plus intemporel, plus papier-crayon-neurones-culturegénérale-astuce qu'autre chose.

Amicalement.
Morty en passant

Amha aussi !
Et ça fait plaisir de te voir passer .



Will.

[mentounasc]

MV a beaucoup misé sur le minitel, génial mais voué à l'extinction et ça il ne le savait pas.

Qu'il ait "misé dessus", je n'irai pas jusqu'à dire ça, bien qu'il soit certain que le disparition progressive des 3615 3616 et 3617 ait contrecarré le "rendement" de l'affaire.
Un petit calcul simple :
De Septembre 93 à juin 98, 45.000 QR auxquelles Max a répondu (c'est le chiffres qu'il a donné, il me semble)
Ce qui fait 9000 questions par an, soit à peu près 25 questions par jour.
En comptant grosso modo 10 minutes de connexion pour ceux qui posent des questions, autant pour ceux qui viennent chercher des réponses, et encore autant pour les seuls habitués du site et ceux venant tchatcher (50 personnes par jour), on arrive à une base minimale de connexion de 1000 minutes par jour.
Sur les 1,30F (ou 1,29 ou 1,37 selon les cas) de connexion, 0,99F sont reversés au service.
Soit au minimum près de 30.000 F de redevance qui tombaient dans l'escarcelle de Manya (ou MaxVal) chaque mois (plus de 4.500€).
La douche a dû être plutôt froide....

Alors je pense que c'est plus intemporel, plus papier-crayon-neurones-culturegénérale-astuce qu'autre chose.

Là je suis totalement d'accord.
Et si utilisation de coordonnées dans les énigmes, alors ça favorise le Lambert.
Mais ça c'est autre chose.