Le code de Chambord

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james
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 09 août 2022 à 15:53

A deux ou trois reprises, don Juan sembla sur le point d'ajouter quelque chose. Il hésitait, essayant apparemment de choisir ses mots. Il me dit finalement que le fait de se trouver en deux endroits à la fois constituait un jalon par lequel les sorciers marquaient le moment où le point d'assemblage atteignait la position de la connaissance silencieuse. La perception divisée, si l'on y arrivait par ses propres moyens, était appelée le libre mouvement du point d'assemblage.
Il m'affirma que tous les naguals faisaient donc tout ce qui était en leur pouvoir pour encourager le libre mouvement des points d'assemblage de leurs apprentis. Cet effort maximal était désigné par l'expression énigmatique " s'étendre jusqu'au troisième point ".
- La part la plus difficile de la connaissance du nagual, poursuivit don Juan, qui est certainement la partie la plus cruciale de sa tâche est celle qui consiste à s'étendre jusqu'au troisième point - le nagual a l' "intention" de ce libre mouvement et l'esprit donne au nagual les moyens de le réaliser. Je n'avais jamais eu l'intention de quelque chose de ce genre avant que tu arrives. Je n'avais donc jamais pleinement apprécié l'effort gigantesque de mon benefactor pour en avoir l'intention à mon bénéfice. Mais si difficile que soit, pour un nagual, d'avoir l'intention de ce libre mouvement pour ses disciples, poursuivit don Juan, ce n'est rien en comparaison de la difficulté qu'éprouvent ses disiciples à comprendre ce que fait le nagual. Pense à la façon dont tu as lutté toi-même ! Il m'est arrivé la même chose. La plupart du temps, je finissais par croire que la ruse de l'esprit n'était que la ruse du nagual Julian. Plus tard, je me suis rendu compte que je lui devais ma vie et mon bien-être. Je sais maintenant que je lui dois infiniment plus. Comme je ne peux pas commencer à raconter ce que je lui dois vraiment, je préfère dire ce qu'il m'a procuré : un troisième point de référence. Le troisième point de référence est la liberté de la perception ; c'est l' "intention" ; c'est l'esprit ; le saut périlleux de la pensée dans le miraculeux ; l'acte par lequel nous dépassons nos limites pour atteindre l'inconcevable.


Carlos castaneda - La force du silence

« Finalement, ayant perdu l’esprit sans ressource, il vint à donner dans la plus étrange pensée dont jamais fou se fût avisé dans le monde. » Miguel de Cervantes
james
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 10 août 2022 à 12:29
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L'ARAIGNÉE


Mot-clé : Infini
Chakras : Sacré et centre du Hara


Créative , l'araignée est d'une patience infinie. Sa délicatesse n'est pas à prouver, et si sa complexité nous plonge dans des projets tout aussi compliqués, elle nous insuffle une très grande habileté et un désir profond de nous réaliser à travers une infinité de solutions. Sa toile attrape nos rêves les plus fous et nous permet de les reproduire dans notre réalité. Mais on ressent aussi dans sa présence une féminité presque maternelle et déconcertante qui nous montre nos ombres intérieures. L'araignée est donc celle qui tisse pour l'éternité la toile des cycles dans lesquels s'emprisonnent nos désirs illusoires. Il nous faudra alors y faire face, les maîtriser, tout comme elle maîtrise l'art de créer sa propre matière première, d'en croiser les fibres pour bâtir la plus pure construction. Vous l'avez compris, il s'agit donc de tirer de nos entrailles le meilleur de nous-mêmes et de faire de nos défauts nos plus grandes qualités.

Le tissage est souvent associé au conscient et à l'inconscient, symbolisant deux aspects différents : ciel/terre, nuit/jour, le caché/le révélé... C'est une activité reliée au féminin et à la pensée sibylline de l'humain qui tisse la toile de sa vie grâce à deux fils distincts, celui de l'illusion et celui de la matérialité, l'être humain passant son temps à relier les deux pour créer sa vérité dans un processus évolutif. On retrouve ces notions dans différentes mythologies, et c'est par la déesse maya, Ixchel, que l'on peut commencer, car elle est celle qui invente l'art du tissage. La déesse gréco-romaine Clotho tisse également la toile de la vie, cette toile qui est de nombreuses fois citée comme étant le commencement et la continuité, incarnant la fécondité puis la naissance.

La toile de l'araignée est une création presque interstellaire, tellement son symbole est fort. Elle exprime le dédale de l'existence humaine, l'irréel de sa pensée et son pouvoir de créer, par une énergie fusionnelle et féminine, un monde solide dans un éternel recommencement. Le tissage sacré de l'araignée exprime alors l'infinie création dans son excellence renouvelée.


Son Message
" Araignée du matin n'est pas signe de chagrin, bien au contraire. Je tisse la toile de la vie et je capte les rayons de la lumière. Ma géométrie parallèle à la vôtre, invisible, cristalline, rayonnante n'est pas le fruit du hasard. Je suis la fleur de vie. Je suis la lumière, l'accord parfait de la création et de la matérialisation, de ce qui n'est pas palpable. Je suis en vérité l'araignée du jour et de l'amour..."

La fleur de vie fait partie de la géométrie sacrée et elle est présente dans pratiquement tous les systèmes de croyance. C'es un symbole très ancien et très puissant qui unit au Tout et qui matérialise les cohésions entre tous vivants, tissées par l'existence elle-même. Il est associé au chiffre d'or (Phi), aussi appelé la divine proportion. La fleur de vie incarne le procédé de reconduction continu et infini de la vie. On y est, voilà donc le lien. L'infinie création, l'existence qui, sans arrêt, recommence dans la perfection d'une trame évolutive.


Solange Bartoli - Les animaux, ces messagers qui nous parlent - Tome 2

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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 10 août 2022 à 17:45

LA MÉDUSE


Mot-clé : Évolution
Chakras : Centre du Hara et porte de guidance intérieure


Elle tient son nom de la gorgone Méduse, figure mythologique terrifiante, petite fille de la terre Gaïa et de l'océan Pontos. Elle a le don de pétrifier quiconque ose la regarder, et une multitude de serpents ondulent sur sa tête tels des tentacules. La méduse est ainsi reliée au féminin, au mystère fascinant et pétrifiant de l'évolution. Elle fait également référence à la peur de notre propre conscience, à ce que l'on ne peut regarder en face, à ce qui est insaisissable. De structure simple, elle évoque la jonction entre la beauté pure de la nature et les tréfonds effroyables et insondés de notre espèce. Ainsi, après une période de travail en sa compagnie, les secrets les plus reculés et totalement occultés par notre mémoire reviendront dans une facilité de discernement émouvant.


Esprit gardien
La méduse est la gardienne du processus de vie et du procédé de flux et reflux. Elle restaure notre féminin et notre masculin sacré par un mécanisme d'équilibrage parfait, et nous réintègre chacun à la bonne place. Elle est détentrice de la mémoire cellulaire, du mystère universel et également de la médecine aquatique. Elle nous impose un face-à-face avec tout ce qui nous paralyse profondément et nous permet de renaître pour cette fois se réaliser sans peur. Elle détient le savoir de l'hypersensibilité et de l'émotion instinctive, ce qui la relie à la féminité. Vivant dans le royaume neptunien, elle pourra transmettre cette force et cette confiance en nous qu'il nous manque peut-être pour relever les challenges de la vie.


Son message
" Je danse la vie dans une ondulation, avec grâce et volupté. Je suis la liberté et le mouvement dans une multitude de descendances. Je suis née il y a des millions d'années, bien avant vous, bien avant tous. Je suis simple et complexe à la fois et mon évolution est une clé qui ouvre la mémoire de certaines choses ; des choses cachées si profondément, dont vous n'avez pas conscience, et qui remonteront au niveau zéro. Je cache des secrets de guérison et de renouvellement. Je suis en tout point vos yeux et vos vertèbres et je serai en tout point ce qui remontera à la surface.
Je suis le pont, je suis le saut...
Je suis l'évolution... "


Solange Bartoli - Les animaux, ces messagers qui nous parlent - Tome 2

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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 10 août 2022 à 23:47
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 10 août 2022 à 23:52

Don Juan me jeta un coup d'oeil et éclata d'un rire sonore. A cet instant, les lampadaires de la place s'allumèrent. Il se leva de son banc favori et le caressa de la paume de sa main comme s'il s'agissait d'un animal domestique.
- Pense à ce qui t'arrive, me dit-il. Je n'ai pas seulement brisé ta continuité psychologique à plusieurs reprises, je l'ai mise en lambeaux, et regarde-toi ; tu te comportes encore comme si tu étais intact. J'étais comme toi. Pendant un temps, j'ai vacillé sous l'impact des expériences que je vivais, puis j'ai oublié et j'ai recollé les morceaux comme s'il ne s'était rien passé. C'est pour cela que mon benefactor pensait qu'on ne peut changer vraiment qu'en mourant.
Nous nous promenâmes autour de la place trois ou quatre fois dans un silence total.
- Rentre chez toi et pense aux noyaux fondamentaux des histoires de sorcellerie, me dit don Juan avec une nuance de fermeté dans la voix. Plus exactement, n'y pense pas mais déplace ton point d'assemblage vers le lieu de la connaissance silencieuse. Acquiers une fluidité suffisante pour lui permettre d'être double, fais en sorte de pouvoir te trouver à la fois dans l'endroit de la raison et dans celui de la connaissance silencieuse, soit alternativement, soit en même temps...Tout est dans le déplacement du point d'assemblage, mais cela ne sert à rien de le déplacer si ce n'est pas un mouvement sobre, contrôlé. Souviens-toi que la position de la connaissance silencieuse est appelée le troisième point, parce que pour y parvenir, on doit franchir le deuxième point, le lieu sans pitié. Alors ferme les portes de l'autocontemplation. Sois impeccable et tu disposeras de l'énergie nécessaire pour atteindre le lieu de la connaissance silencieuse.


Carlos Castaneda - La force du silence

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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 11 août 2022 à 09:30
Si je comprends bien, c'est donc ici que se termine le feuilleton de l'été. Remarquez je m'en doutais qu'il y avait encore du boulot. J'imagine que c'est aussi pour ça que la plaque de Loury demeure toujours aussi hermétique. Il y a des chances pour que son secret ne se révèle qu'au lieu de la connaissance silencieuse. Voilà, à défaut de trésor des Aztèques, on se sera un peu diverti. A bientôt peut-être pour une nouvelle saison...

:alatienne:
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