Le code de Chambord

Annonces concernant les autres chasses au trésor, en cours ou à venir.
james
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Le code de Chambord Messagepar james » 07 juin 2022 à 23:14
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Comme je ne peux pas tout développer sur mon fil actuel, au risque de ne plus nous y retrouver, j'en ouvre un ici spécialement dédié à ce mystérieux " code de Chambord ". Tout laisse à penser qu'on ne devrait pas être trop dépaysé, étant donné les liens entre François Ier et la Maison de Savoie...
« Finalement, ayant perdu l’esprit sans ressource, il vint à donner dans la plus étrange pensée dont jamais fou se fût avisé dans le monde. » Miguel de Cervantes
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 08 juin 2022 à 09:19
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Louise de Savoie, née le 11 septembre 1476 au château de Pont-d'Ain et morte le 22 septembre 1531 à Grez-sur-Loing, princesse de la maison ducale de Savoie, est la mère de François Ier, le roi de France emblématique de la Renaissance. Louise est la fille de Philippe II de Savoie et de Marguerite de Bourbon. À la mort de sa mère, elle a été confiée à sa cousine, Anne de Beaujeu, fille du roi de France Louis XI, alors régente du royaume et qui aura une influence des plus importantes pour son avenir.

En 1488, à 11 ans, elle épouse Charles d'Orléans, comte d'Angoulême, dont elle a deux enfants :

- Marguerite d'Angoulême (1492-1549), mariée en 1527 à Henri II d'Albret, roi de Navarre, mère de Jeanne III d'Albret et grand-mère du roi de France Henri IV ;
- François Ier (1494-1547), roi de France (1515-1547).

Elle jouera un rôle capital durant le règne de son fils. Deux fois régente du Royaume de France, elle détient un rôle politique qui lui permettra de négocier la paix des Dames.


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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 08 juin 2022 à 09:32
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Anne de France, dite Anne de Beaujeu, née en avril 1461 à Genappe (Pays-Bas bourguignons) et morte le 14 novembre 1522 à Chantelle, est une princesse et régente du royaume de France. Fille aînée du roi Louis XI et de Charlotte de Savoie, elle est également la sœur de Charles VIII, pour le compte de qui elle a assumé la régence de facto lorsque celui-ci était mineur de 1483 à 1491. Durant cette période, elle est considérée comme l'une des femmes les plus puissantes d'Europe à la fin du XVe siècle et est surnommée « Madame la Grande ».

Conséquence de la guerre folle, elle marie son frère Charles VIII à Anne de Bretagne, ce qui complète l'expansion territoriale accomplie par Louis XI en préparant le rattachement du duché de Bretagne à la Couronne. Outre ses fonctions de régente, Anne supervise l’éducation de nombreux enfants de l'aristocratie de l’époque, dont Diane de Poitiers et Louise de Savoie.

Anne de France avait un frère et une sœur.

Son frère, Charles VIII, fut roi de France de 1483 à 1498.
Sa sœur, Jeanne, sainte Jeanne de France, appelée également « Jeanne la boiteuse », fut brièvement reine de France en tant que première épouse de Louis XII. Béatifiée en 1742, elle est canonisée en 1950.

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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 08 juin 2022 à 09:51
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Charlotte de Savoie (1441/3- 1er décembre 1483) était une princesse de la maison de Savoie, fille de Louis Ier, duc de Savoie. Elle est devenue, par son mariage avec le futur Louis XI, dauphine (1451), puis reine de France (1461).

Mariage
Le dauphin Louis de France, futur Louis XI, révolté contre son père le roi Charles VII et réfugié dans ses États de Dauphiné, négocie en secret avec Louis Ier de Savoie qui accepte de lui donner sa fille en mariage. Le contrat est signé le 14 février 1451, à Genève, chez les franciscains.

Descendance
Elle donne naissance à huit enfants dont seulement trois ont atteint l'âge adulte : Anne de France (future Anne de Beaujeu et régente du royaume), Jeanne de France, future épouse de Louis XII, et le futur Charles VIII. Louis XI veillera à l'éducation de son fils Charles, et Charlotte à l'éducation de ses filles.

Le mécénat artistique de Charlotte de Savoie à Bourges (1470-1483)
La bibliothèque de la reine Charlotte de Savoie reflète ses goûts littéraires mais surtout ses préoccupations religieuses. En effet, sur la centaine de volumes recensés dans l’inventaire dressé en 1484, quelques mois après la mort de la reine, environ 75 % sont des manuscrits à caractère religieux : recueils votifs, ascétiques ou moraux. Dans cet article, nous porterons notre attention sur certains de ces manuscrits, remarquables par la rareté de leur contenu ou de leur illustration, afin d’examiner la place singulière qu’occupa Bourges, entre 1470 et 1483, dans l’activité de mécénat bibliophilique et artistique de Charlotte de Savoie. Bourges, ville natale de Louis XI, lieu de résidence de son grand ami Jacques Cœur, était alors un centre artistique et intellectuel de premier plan, grâce notamment au rayonnement de sa nouvelle université, créée entre 1463 et 1470. Une période faste s’ouvrait pour les enlumineurs qui étaient attachés à plusieurs membres et proches de la famille royale, parmi lesquels Charles VII, Marie d’Anjou, Charles de France, duc de Berry, Louis de Laval, Louis XI et Charlotte de Savoie.

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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 08 juin 2022 à 10:16
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Fille du duc de Bretagne François II (1435-1488) et de sa seconde épouse la princesse de Navarre Marguerite de Foix (v. 1449-1486), Anne de Bretagne naît selon les sources le 25 ou 26 janvier 1477 au château des ducs de Bretagne à Nantes.

Héritière de Bretagne
En cette période, la loi successorale est imprécise, établie principalement par le premier traité de Guérande en 1365 par Jean IV. Celle-ci prévoyait la succession de mâle en mâle dans la famille des Montfort en priorité ; puis dans celle de Penthièvre. En effet, côté Montfort, il ne reste qu'Anne (puis Isabeau) et côté Blois-Penthièvre, Nicole de Penthièvre. Cette dernière meurt le 3 janvier 1480 et les Penthièvre cèdent alors à Louis XI leurs droits sur le duché de Bretagne pour 50 000 écus. Anne de Beaujeu confirme cette vente en 1485 à la mort de Jean de Brosse, mari de Nicole de Penthièvre.

Reine de France à la suite du mariage avec Charles VIII
Par le contrat de mariage, signé la veille des noces, Anne institue Charles VIII, nouveau duc de Bretagne, comme prince consort, son procureur perpétuel. Le contrat comprend une clause de donation mutuelle au dernier vivant de leurs droits sur le duché de Bretagne. En cas d'absence d'héritier mâle, il est convenu qu’elle ne pourra épouser que le successeur de Charles VIII. Par le mariage de 1491, Anne de Bretagne est reine de France. Son contrat de mariage précise qu’il est conclu « pour assurer la paix entre le duché de Bretagne et le royaume de France ». Il fait de Charles VIII son procureur perpétuel. Le 8 février 1492, Anne est sacrée et couronnée reine de France à Saint-Denis.

Duchesse de Bretagne et épouse de Louis XII, roi de France
Dès la mort de Charles VIII, héritière légitime des droits des Ducs de Bretagne sur le Duché de Bretagne, elle reprend la tête de l'administration du duché de Bretagne (clause du contrat). Trois jours après la mort de son époux, le principe du mariage avec Louis XII est acquis, à la condition que Louis obtienne la reconnaissance de nullité de son mariage avant un an. Elle retourne pour la première fois en Bretagne en octobre 1498, après avoir échangé une promesse de mariage avec Louis XII à Étampes le 19 août, quelques jours après le début du procès en reconnaissance de nullité de l’union entre Louis XII et Jeanne de France.


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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 08 juin 2022 à 10:33
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SAINTE JEANNE DE FRANCE (1464-1505),
PATRONNE DU BERRY, FONDATRICE DE L’ORDRE DE L’ANNONCIADE


L’étonnante histoire de Jeanne de France, « la Cendrillon des Valois »

Comment la fille, la sœur et l’épouse de trois rois de France a-t-elle pu se faire traiter comme « la Cendrillon des Valois », selon l’expression de l’historien Antoine de Lévis-Mirepoix ? Seconde fille de Louis XI et de Charlotte de Savoie, modèle d’humilité et d’abnégation, elle souffrit en silence les pires humiliations, sans jamais se départir de sa bienveillance, de son courage et de sa douceur. Grande amoureuse de la Vierge Marie, elle fonda l'Ordre de l’Annonciade dont les membres s'efforcent d'imiter, encore aujourd’hui, les vertus de la Vierge Marie.

Seconde fille de Louis XI et de Charlotte de Savoie, Jeanne déçoit son père dès sa naissance en 1464 car le roi aurait préféré un héritier mâle pour assurer sa succession. À 26 jours, elle est fiancée à son cousin Louis d’Orléans, le futur Louis XII, alors âgé de 2 ans. Jeanne grandit à Amboise, auprès de sa mère et de sa sœur. Mais ses difformités sont de plus en plus visibles et ne correspondent pas du tout à l’idéal de beauté de la Renaissance : elle est chétive, souffre d’un pied-bot à l’origine de son surnom « Jeanne la Boiteuse », et d’une scoliose qui la fait se tenir voûtée, avec une épaule plus haute que l’autre. Son père, qui ne l’aime pas, décide de l’éloigner de la cour et la confie, alors qu’elle n’a que 5 ans, à François et Anne de Linières qui n’ont pas d’enfant. Ces derniers l’aiment comme leur propre fille et lui donnent une éducation complète, notamment religieuse. Jeanne passe de longues heures à prier et voue une affection particulière à la Vierge Marie. À peine âgée de 6 ans, elle entend Marie lui confier au plus profond de son cœur : « Avant ta mort, tu fonderas un ordre religieux en mon honneur ».

Mais son père, le roi, veut la marier et contraint les très jeunes « fiancés » au mariage. À 12 ans, en septembre 1476, elle épouse donc Louis d’Orléans, qui ne daigne même pas la regarder le jour de leurs noces. Dès lors, il cherchera à faire annuler ce mariage, ce à quoi il parviendra au bout de 22 ans. Avec courage, abnégation et humilité, Jeanne ne prend pas ombrage de ces multiples vexations. Elle se réfugie dans la prière et s’éloigne de la cour.


Reine de France pendant 7 mois
En 1483, à la mort de Louis XI, c’est le frère de Jeanne, Charles VIII, qui succède au roi à l’âge de 14 ans, sous la régence de leur sœur aînée, Anne de Beaujeu. Charles a toujours manifesté une grande affection pour Jeanne et la fait revenir à la cour. À ce moment-là, Louis d’Orléans, le mari de Jeanne, conçoit le plan d’une alliance avec la Bretagne contre le roi de France. Il est battu, et fait prisonnier par Anne de Beaujeu. Malgré ces frasques et son indifférence, Jeanne demande à Charles VIII de le faire libérer.

Le 7 avril 1498, Charles VIII meurt prématurément — il n’a que 27 ans — après avoir violemment heurté avec son front un linteau de pierre du château d’Amboise. Louis d’Orléans, le mari de Jeanne, est alors sacré roi de France le 27 mai 1498. Devenu Louis XII, il s’assagit mais cherche toujours à faire annuler son mariage, ce à quoi il parvient avec l’aide du pape Alexandre VI le 17 décembre 1498.

Dès le 8 janvier 1499, Louis XII épouse à Nantes la reine Anne de Bretagne, veuve de Charles VIII, en application d’une clause du contrat de mariage entre Charles VIII et Anne de Bretagne, selon laquelle la reine Anne devait se remarier avec le successeur de Charles VIII si ce dernier n’avait pas de descendance mâle. Jeanne reçoit en compensation le titre de duchesse de Berry, et s’installe à Bourges. Loin de toute rancœur, elle confie à son ex-époux : « Désormais, ma vie se passera à prier pour vous et pour la France ».


Fondatrice de l’ordre de l’Annonciade : la paix comme principale vertu
Elle administre saintement son duché, prenant soin des pauvres, soignant les malades et veillant sur l’éducation des enfants. À 36 ans, elle réalise le vœu que la Vierge lui avait formulé lorsqu’elle était enfant et fonde en 1502, avec l’aide de son confesseur franciscain, le bienheureux Gabriel-Maria, l’Ordre de la Vierge Marie — ou l’Annonciade. La devise du couvent, conforme à ce souci de construire un climat de paix qui l’a habitée toute sa vie, est : « Aimez-vous les unes les autres ». La chapelle de ce premier monastère est actuellement chapelle militaire Sainte Jeanne de France, avenue du 95ème de ligne à Bourges. Les sœurs y sont restées jusqu’à la Révolution. Les sept monastères qui perdurent aujourd’hui s’efforcent ainsi de suivre le Christ en vivant l’Évangile comme l’a vécu la Vierge Marie.

Jeanne meurt de manière extraordinaire le 4 février 1505, à l’âge de 41 ans : une lumière émanant de son corps illumine tout son lit. Des guérisons, des grâces et des conversions pleuvent en abondance. Béatifiée en 1742, elle est canonisée en 1950 par Pie XII.


https://fr.aleteia.org/2019/02/20/leton ... es-valois/

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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 08 juin 2022 à 11:41
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MARGUERITE DE BOURBON

Marguerite de Bourbon, appelée aussi Marguerite de Berry, née le 5 février 1438, morte le 24 avril 1483 à Pont-d'Ain, est une princesse de la branche Bourbon de la dynastie capétienne. Elle est la fille de Charles Ier, duc de Bourbon et d'Auvergne, et d'Agnès de Bourgogne. Elle épouse le 6 avril 1472 Philippe II de Savoie, prince de Piémont (1461-1497), dont elle a :

Louise de Savoie (1476-1531) x 1490 Charles d'Orléans (1459-1496), mariage dont sont issus le futur roi de France François Ier et les derniers Valois (1515-1589),
Jérôme (mort jeune en 1478),
Philibert II (1480-1504), duc de Savoie épouse en 1496 Yolande-Louise de Savoie (1487-1499) puis en 1501 Marguerite d'Autriche (1480-1530)


CLAUDINE DE BROSSE (1450-1513) duchesse de Savoie

Fille de Jean II de Brosse comte de Penthièvre, chambellan de Charles VIII, (les Brosse avaient vu leur comté de Penthièvre confisqué par le duc de Bretagne d’où leur ralliement au roi de France), Claudine est la nièce de Madeleine de Brosse (1442-1512) la seconde et éphémère épouse de Janus de Savoie.

Succédant à Marguerite de Bourbon (1438-1483), elle est la seconde épouse de Philippe II de Bresse » sans terre » (1443-1497- frère de Janus), appelé communément Philippe II de Savoie voire Philippe de Bresse, duc de Savoie et d'Aoste, comte de Genève et prince de Piémont de 1496 à 1497.

Fils de Louis Ier, duc de Savoie et prince de Piémont, et d'Anne de Lusignan, Philippe se révolte contre sa mère en 1462, car cette dernière avait réussi à prendre le pouvoir et la préséance sur son époux à la cour de Savoie. Il redoutait notamment qu'elle veuille l'annexion de la Savoie en faveur de Louis XI, son beau-fils. Toutefois, après que son père eut visité Lyon pour implorer le secours du roi son gendre, le même mois de l'an 1463 il est vaincu à Vierzon, et retenu prisonnier par Louis XI au château de Loches jusqu'en mars 1466. Libéré, il s'installe dans la ville de Lyon en 1466 pour les services du roi de France. Il est nommé gouverneur de Guyenne avec le Limousin le 21 septembre 1466, mais destitué en 1468, car il avait pris le parti de Charles le Téméraire qui le nomme chevalier de l'ordre de la Toison d'or et lui donne la charge de gouverneur des deux Bourgognes.


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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 08 juin 2022 à 21:47
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Claude de France est la première survivante des enfants d’Anne de Bretagne et Louis XII. Nous sommes le 13 octobre 1499. La Reine Anne de Bretagne vient de mettre au monde une fille, Claude de France, princesse de sang royal. Louis XII, Roi de France, est en admiration devant sa fille. Adorée de ses parents, Claude de France vit une enfance particulièrement heureuse. Choyée par sa mère et son père, Claude de France bénéficie de la meilleure éducation qu’il soit. Littérature, musique, géographie, latin et même religion : toutes les matières sont abordées afin de permettre à la jeune femme de tenir le rôle de Reine de France qui l’attend. Son destin est en effet tout tracé. Dès sa naissance, son père le Roi Louis XII souhaite lui accorder le meilleur des mariages. Son choix se porte rapidement sur François d’Angoulême, son petit cousin et héritier présomptif. En effet, si la Reine Anne de Bretagne ne donne pas naissance à un héritier mâle, François d’Angoulême – fils de Louise de Savoie – montera sur le trône. Vous l’aurez compris, il s’agit bien de François Ier.



Je crois qu'on peut arrêter là pour ce premier portrait de famille, duquel se distinguent, tout en s'entremêlant, le duché de Savoie, le duché de Bretagne et le duché de Berry. Autant d'influences directes dont a pu bénéficier François Ier, avant même sa rencontre déterminante avec Léonard de Vinci, rencontre dont on sera aussi bien-sûr amené à reparler. Parmi ces influences, il en est une, vous l'aurez deviné, qui m'intéresse plus particulièrement, et c'est ce que nous allons voir, en commençant par l'Ordre de la Cordelière d'Anne de Bretagne...
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 08 juin 2022 à 22:49
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Ordre de la Cordelière


L'ordre de la Cordelière ou ordre des Dames chevalières de la Cordelière est un ordre de chevalerie créé en 1498 par Anne de Bretagne (1477-1514).

Référence à l'ordre franciscain
Cette figure apparut en Bretagne sous le règne du duc François Ier en hommage à son saint patron François d'Assise et resta en usage comme motif emblématique et décoratif jusqu'à la fin de la maison de Bretagne. Elle décore les manuscrits, les écus, les intérieurs de tous les ducs et duchesses ultérieurs et symbolise leur attachement à l’ordre franciscain, dont les frères étaient appelés cordeliers du fait de la corde qui leur servait de ceinture.

Un emblème codifié
L’ordre de la Cordelière devint l’ordre personnel d’Anne de Bretagne. Cette cordelière figure dans l'emblématique de la reine Anne de Bretagne. C’est un cordon de soie blanche qui entoure l’écu, mais les nœuds de plein poing des franciscains, sont remplacés par des lacs d’amour. Cette cordelière aux lacs d’amour devint l’emblème de l'ordre. Pour les femmes veuves, qui le rejoignaient, la cordelière était un ruban de soie noire entrelacés de quatre nœuds en huit.

Devise
La devise de cet ordre était, J'ay le corps délié, « faisant allusion au mot Cordelière et elle en donna le collier à ses dames d'honneur, les exhortant à vivre saintement. Chacun fait comme la Cordelière s'est rendue depuis commune & que les veuves la mettent à l'entour de leur blason ».

Postérité
Le roi François Ier, fils d'une princesse de Savoie et mari d'une duchesse de Bretagne, réunit dans son emblématique les nœuds de Savoie et la cordelière de Bretagne, motifs identiques des lacs d'amour, soit le nœud en huit.




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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 08 juin 2022 à 23:19
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 08 juin 2022 à 23:20
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 08 juin 2022 à 23:22
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 08 juin 2022 à 23:25
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 08 juin 2022 à 23:34
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Re: Le code de Chambord Messagepar kerzer » 08 juin 2022 à 23:43
Bonjour en passant.
Je vois que tu cogites toujours aussi dur.
Petit entre'acte léger dans ton ouvrage: te souvient-il d'une cordelière égarée et retrouvée ?

https://www.youtube.com/watch?v=58XBOGm6Lwk

In dulci jubilo.
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 09 juin 2022 à 01:20
Je me souviens de la chanson bien-sûr, mais plus du contexte. Etait-ce une de tes énigmes, ou bien un de mes blogs disparus, je ne sais plus. Sinon je cogite, oui, aujourd'hui sur la cordelière, demain sur quelque autre énigme, c'est histoire de passer le temps et je mentirais si je disais que je n'aime pas ça. Et puis, parfois, je tombe sur quelque chose qui m'interpelle vraiment, comme cette phrase de Christian Bobin, dans " La nuit du coeur " :

« Une parole, pour nous toucher, ne doit peser d’aucun savoir. Juste une goutte d’eau sur le cœur nénuphar. Le cœur tremble de toutes ses nervures mais ça ne se voit pas. Ce qui ne nous sauve pas immédiatement n’est rien. »

Et là je me dis, c'est sûr... ce n'est pas le savoir qui nous sauvera. Et puis ensuite, je réalise que pour être touché, il faut déjà commencer par accepter de se laisser toucher. Par une parole, mais peut-être - sûrement - est-ce aussi le cas pour cette " douce joie ", un mystère pour moi plus grand que tous les écrits alchimistes réunis.
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 09 juin 2022 à 21:10
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« Chambord est un monument d'orgueil,
c'est toute l'expression de la majesté royale d'un souverain veneur.
Mais n'est-il pas autre chose encore,
de plus caché et de plus mystérieux ? »

(Gustave Flaubert)

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« Voir vos édifices sans vous, c'est corps mort,
et regarder vos bâtiments sans ouïr sur cela vos intentions,
c'est lire en hébreu. »

(Marguerite de Valois
s'adressant à son frère François Ier)




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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 09 juin 2022 à 21:18
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 09 juin 2022 à 22:26
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François Ier, comme tous les princes de l’époque, ne cache pas sa curiosité pour les savoirs occultes : ils sont censés donner le pouvoir pour gouverner. Ainsi, l’humaniste italien Giulio Camillo Delminio conçoit à son intention le fameux « théâtre de la mémoire », un système mnémotechnique complexe fondé sur la kabbale et l’astrologie, susceptible de transmettre une connaissance universelle. Suite à la publication en 1517 du De arte cabalistica, que le théologien allemand Johannes Reuchlin avait dédié au pape Léon X, François ler charge le moine cordelier Jean Thenaud de rédiger un traité en français sur la kabbale. Le moine, récalcitrant et craintif, est obligé de se mettre à la tâche à deux reprises avant d’arriver à satisfaire son roi. Il ne peut s’empêcher de le mettre en garde à la fin de l’ouvrage, en déclarant l’impuissance de toute pratique magique et kabbalistique « face au saint nom de Jésus Christ ». Jean Thenaud s’inspire largement du néo-platonisme chrétien et de l’humaniste florentin Marsile Ficin qui avait expliqué l’existence d’une correspondance entre le monde céleste et le monde terrestre en s’efforçant de trouver une voie de communication pure et naturelle entre ces deux mondes, une magie blanche à l’abri de toute intromission du Malin.

https://toysondor.blog/2016/04/29/chamb ... alistique/



La "Cabale" de Jean Thenaud : un éclairage sur le "chiffre" de François Ier.

Dans l’emblématique de François Ier, à côté de sa devise, de son monogramme et de quelques autres emblèmes, son chiffre tient une place aussi discrète qu’énigmatique. Le chiffre va bien au-delà du monogramme : il est l’expression résumée d’un nom, d’une image, d’une idée et est conçu comme un mystère. Marie Holban et surtout Anne-Marie Lecoq ont, par le passé, avancé plusieurs hypothèses quant à son interprétation, en faisant appel notamment, et pour des raisons différentes, à Jean Thenaud. Cet emblème est connu en très peu d’exemplaires sur quelques objets personnels de François Ier. Depuis les travaux de ces deux auteurs, nous en avons mis en évidence une trentaine de représentations sur la lanterne et des huisseries du château de Chambord. Ce monument, édifié à partir de septembre 1519, est donc actuellement une référence essentielle pour l’étude du chiffre royal. A cette date, le roi fête son vingt-cinquième anniversaire et concomitamment au lancement de ce qui sera l’œuvre architecturale majeure de son règne, il commande au franciscain Jean Thenaud, rhétoriqueur des Angoulême, un ouvrage sur la cabale et nomme, sur le chantier même de Chambord, le mentor de Thenaud, François de Moulins de Rochefort, grand aumônier de France.




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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 10 juin 2022 à 18:46
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« Finalement, ayant perdu l’esprit sans ressource, il vint à donner dans la plus étrange pensée dont jamais fou se fût avisé dans le monde. » Miguel de Cervantes

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