Le code de Chambord

Annonces concernant les autres chasses au trésor, en cours ou à venir.
james
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 03 août 2022 à 23:03
Ce lieu sans pitié m'en rappelle curieusement un autre, terrible celui-là...



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« Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac ; la terre sur laquelle tu es couché, je te la donnerai, et à ta semence ; et ta semence sera comme la poussière de la terre ; et tu l’étendras à l’occident, et à l’orient, et au nord, et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta semence » (v. 13, 14). Ces promesses sont presque aussi riches, dans un sens, que celles d’Abraham. Je dis : presque, parce que Dieu ne donne pas à Jacob une semence comme les étoiles des cieux, mais comme la poussière de la terre (**). Je dis encore : dans un sens, car, dans l’autre sens, elles sont bien plus riches, inconnues même à Abraham. Le v. 15 assure Jacob de l’intérêt que Dieu ne cessera de lui porter pendant ses années d’exil, grâce inconnue à Abraham qui ne quittait pas la terre de la promesse : « Et voici, je suis avec toi ; et je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre-ci, car je ne t’abandonnerai pas jusqu’à ce que j’aie fait ce que je t’ai dit ». Quel baume pour le coeur affligé de Jacob : « Je suis avec toi ! » Je te châtie, mais c’est une preuve de mon amour ; je te garderai, je te ramènerai, je ne t’abandonnerai pas ! Pauvre Jacob ! Il pouvait donc compter entièrement sur Dieu seul, lui dont le péché consistait à en avoir douté ! Certes une grâce pareille aurait dû lui réjouir le coeur… mais non ! il s’écrie, en se réveillant de son sommeil : « Certainement l’Éternel est dans ce lieu, et moi je ne le savais pas. Et il eut peur, et dit : Que ce lieu-ci est terrible ! Ce n’est autre chose que la maison de Dieu, et c’est ici la porte des cieux ! » (v. 16, 17). Que ce lieu est terrible ! Terrible, quand Dieu l’assure de toute sa faveur ? Ah ! c’est que notre chair ne peut se trouver à l’aise en présence de Dieu, non, pas même en présence du Dieu de grâce, car cette présence nous juge. Il en est toujours ainsi ; témoin, l’apôtre Pierre, quand le Seigneur remplit son filet de poissons.

https://www.bibliquest.net/HR/HR-at01-J ... ipline.htm



Le blason de Léon XIII

La restauration de son église achevée en 1897 sous le règne de Léon XIII (1878-1903), Bérenger Saunière a, comme il se doit, rendu hommage à son pape en plaçant son blason en clef de voûte du petit porche d'entrée. Mais une comparaison avec le blason officiel de Léon XIII permet de remarquer que la comète ne projette pas son faisceau de lumière dans le bon sens. Je n'insisterai pas sur cette inversion qui semble avoir été assez fréquente et que j'ai pu par exemple retrouver dans l'ouvrage du très sérieux Raoul Auclair consacré aux prophéties des papes, plus connues sous le nom de prophéties de St Malachie. Et, nous les évoquons à point nommé puisque Bérenger Saunière y fait lui aussi mention en portant sous le blason la sentence de Malachie : "Lumen in caelo" - une lumière dans le ciel !

L'ésotériste René Guénon dans son ouvrage "Le roi du monde" évoque le mot coelum en lui donnant pour origine le grec koilon "creux" et en lui sous-entendant le sens de caché (caelare). Il le rapproche alors du mot "Luz" "Louz", ville mystérieuse que Jacob renommera Beith-El (Gn-28-10), épisode qui donnera lieu à l'exclamation que l'on retrouve également sur le porche de notre église : "terribilis est locus iste". Que ce lieu est terrible !
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" Près de Luz, il y a, dit-on, un amandier (appelé aussi luz en hébreu) à la base duquel est un creux par lequel on pénètre dans un souterrain (5) ; et ce souterrain conduit à la ville elle-même, qui est entièrement cachée. Le mot Luz, dans ses diverses acceptions, semble d’ailleurs dérivé d’une racine désignant tout ce qui est caché, couvert, enveloppé, silencieux, secret ; et il est à noter que les mots qui désignent le Ciel ont primitivement la même signification. On rapproche ordinairement coelum du grec koilon, « creux » (ce qui peut aussi avoir un rapport avec la caverne, d’autant plus que Varron indique ce rapprochement en ces termes : a cavo coelum) ; mais il faut remarquer aussi que la forme la plus ancienne et la plus correcte semble être caelum, qui rappelle de très près le mot caelare, « cacher ». D’autre part, en sanscrit, Varuna vient de la racine var, « couvrir » (ce qui est également le sens de la racine kal à laquelle se rattachent le latin celare, autre forme de caelare, et son synonyme grec kaluptein) (6) ; et le grec Ouranos n’est qu’une autre forme du même nom, var se changeant facilement en ur. Ces mots peuvent donc signifier « ce qui couvre (7) », « ce qui cache (8) », mais aussi « ce qui est caché », et ce dernier sens est double : c’est ce qui est caché aux sens, le domaine suprasensible ; et c’est aussi, dans les périodes d’occultation ou d’obscurcissement, la tradition qui cesse d’être manifestée extérieurement et ouvertement, le « monde céleste » devenant alors le « monde souterrain ».


(8) C’est le voile d’Isis ou de Neith chez les Égyptiens, le « voile bleu » de la Mère universelle dans la tradition extrême-orientale (Tao-te-king, ch. VI) ; si l’on applique ce sens au ciel visible, on peut y trouver une allusion au rôle du symbolisme astronomique cachant ou « révélant » les vérités supérieures.

https://axecosmique.wordpress.com/2019/ ... mortalite/

« Finalement, ayant perdu l’esprit sans ressource, il vint à donner dans la plus étrange pensée dont jamais fou se fût avisé dans le monde. » Miguel de Cervantes
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 04 août 2022 à 10:46

Les gènes non codant de l’ADN codent !

L’ADN non codant, représentant 98% du génome humain, serait finalement actif ! La plupart des généticiens estimaient jusque-là qu’il ne servait strictement à rien… c’est (un brin) ballot.

Dans le domaine de la génétique, la décennie passée aura sans aucun doute été la plus fructueuse. “Fructueuse”, ou “désastreuse”, c’est selon. Car en fait, les dernières découvertes n’ont fait que réduire à néant (ou presque) toutes les croyances que les généticiens avaient pu placer dans leur “théorie” depuis des lustres. Et ce projet ENCODE qui a redonné ses lettres de noblesses à notre “ADN poubelle” vient simplement retirer une nouvelle brique au mur déjà bien éventé de la génétique classique. Problème : ce sont les briques porteuses qui sont attaquées… et le mur s’effondre.

Pour paraphraser Bernard Dugué, pendant près d’un siècle, nous avons tout juste confondu le piano et le pianiste (et malheureusement, certains continuent, et pas des moindres, en toute connaissance de cause) : Le génome n’est que l’instrument, sur lequel notre organisme pianote, choisissant les notes et les rythmes.


https://www.police-scientifique.com/rev ... nt-codent/




Don Juan n'ajouta rien. Il voulait manifestement que je réfléchisse à cette question.
Ma remémoration avait miné certaines fondations que j'avais crues inébranlables, et j'avais désespérément besoin qu'il les redéfinisse. Je rompis ce long silence et exprimai ce qui me tourmentait.
- Tu oublies quelque chose d'essentiel, dit-il. La présence du nagual suffit pour déplacer le point d'assemblage, mais il ne fait rien de plus que donner confiance à l'apprenti qui est manipulé, en dissipant ses doutes. Pour que la magie puisse s'emparer de nous, il faut chasser le doute de notre esprit. Une fois que les doutes ont disparu, tout devient possible.
- Alors qui déplace le point d'assemblage, don Juan ? demandai-je.
- C'est l'esprit, répondit-il, sur le ton de quelqu'un qui est sur le point de perdre patience.
Il sembla se contrôler, sourit, et hocha la tête de droite à gauche en signe de résignation.
- Il m'est difficile d'accepter cela, dis-je. Mon esprit est dominé par le principe de causalité.
Il eut un des accès de rire inexplicables dont il avait l'habitude - inexplicables pour moi, bien sûr.
Je devais avoir l'air contrarié. Il posa sa main sur mon épaule.
- Je ris ainsi de temps en temps parce que tu es fou, dit-il. La réponse à toutes les questions que tu me poses te crève les yeux et tu ne la vois pas... Je crois que ton malheur, c'est la folie.


Carlos Castaneda - La force du silence

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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 05 août 2022 à 18:12
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Bien, alors... voyons un peu ce labyrinthe...
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 05 août 2022 à 18:30
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Labyrinthe de la cathédrale de Reims

Le labyrinthe de la cathédrale de Reims était un labyrinthe d'église installé sur le sol de la nef de la cathédrale Notre-Dame de Reims. Il figure notamment sur le logotype des monuments historiques français.

Structure
Le labyrinthe avait la forme d'un carré complexe à coins coupés de 34 pieds (10,36 m) de côté. Les chemins mesuraient 11 pouces (27,94 cm) de large, séparés par des lignes de pierre de couleur bleu noir des Ardennes de 4,5 pouces (11,43 cm). L'originalité du labyrinthe est de présenter les maîtres d'œuvre de la cathédrale en les faisant sortir de l'anonymat qui règne sur les autres églises ou cathédrales. Ils sont connus avec précision, car des relevés du labyrinthe ont été dressés en 1640 par le chanoine Cocquault et en 1779 juste avant sa destruction par Robin et Havé. Ces descriptions contenaient aussi le déchiffrement des inscriptions au regard de chaque silhouette.

Le personnage central est identifié à Aubry de Humbert, archevêque rémois qui décida en 1211 de reconstruire une nouvelle cathédrale à la place de l'ancienne détruite par un incendie en 1210. Les personnages dans les angles sont les maîtres d'œuvre successifs de la cathédrale.

- (en haut à droite) : Jean d'Orbais (1211-1231) fit les plans de la cathédrale et commença le chevet ;
- (en haut à gauche) : Jean-le-Loup (1231-1247) commença les portails nord ;
- (en bas à gauche) : Gaucher de Reims (1247-1255) débuta les voussures et les portails de la façade ouest ;
- (en bas à droite) : Bernard de Soissons (1255-1290) fit cinq voûtes de la nef et ouvrit la rosace ouest.

C'est ce dernier qui était chargé de l'inauguration du labyrinthe. On ne trouve pas trace du cinquième maître d'œuvre, sans doute le plus connu, Robert de Coucy qui officia de 1290 à 1311 et fit notamment la couverture. Les personnages sont représentés en pleine activité avec leurs outils à la main. Jean d'Orbais semble par exemple tracer un plan sur le sol.

Histoire
Le labyrinthe a été inauguré lors du sacre de Philippe le Bel intervenu le 6 janvier 1286. Il recouvrait la partie centrale de la nef sur l'ensemble des 3e et 4e travées. Le labyrinthe a été détruit en 1779 par les chanoines, qui se trouvaient dérangés par les enfants qui jouaient sur le labyrinthe pendant les offices. Jacques Cellier en a fait un dessin au XVIe siècle.

Projet Prisme
L'association d'entreprises mécènes Prisme a proposé la reconstruction du labyrinthe. Mais cela se heurtait à des difficultés techniques et administratives. Le choix a donc été fait d'une reconstitution réversible, à l'aide d'une projection lumineuse au sol inaugurée le 19 septembre 2009. Elle n'est pas mise en œuvre en permanence, mais en soirée lors de manifestations culturelles.



Déjà, il y a un truc curieux là, au niveau du tracé...

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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 05 août 2022 à 19:09
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« Recherches de plusieurs singularités, par Françoys MERLIN, controlleur général de la maison de feu madame Marie-Élizabeth, fille unique de feu roy Charles dernier,... portraictes et escrites par Jacques Cellier, demourant à Reims. » (1583-1587) - folio 77r

Date 27 octobre 2019, 09:56:50

Source BnF Gallica : Ms. Fr. 9152 folio 77r


https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b ... 61.item.r=




Alors, quel est, parmi ces deux versions, le labyrinthe dessiné par Jacques Cellier ? N'aurait-on pas modifié en cours de route l'accès au canton occupé par l'architecte Jean-le-loup ?


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Modifié en dernier par james le 05 août 2022 à 23:14, modifié 1 fois.
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 05 août 2022 à 19:43
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Sur la médaille de la cathédrale, c'est flagrant. Etant donné l' "anomalie" de Chambord relative à l'inversion du canton nord, il est évident qu'on va s'intéresser de près à ce que beaucoup ont dû prendre comme une simple omission dans le relevé des tracés, et pris sur eux de rectifier.


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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 05 août 2022 à 21:00

Jean d'Orbais

Jean d'Orbais a été le premier des quatre architectes de la cathédrale de Reims.

Jean d’Orbais tire son nom du bourg de la Marne dont il était originaire et où il a vraisemblablement fait ses débuts sur le chantier de l’église abbatiale d’Orbais. C'est l'archevêque Albéric de Humbert (ou Aubry de Humbert) - que l'on a accusé d'avoir volontairement incendié le 6 mai 1210 la cathédrale carolingienne (seul moyen sans doute de reconstruire en plus beau et surtout en plus grandiose) - qui fit appel à Jean d'Orbais pour la construction de la nouvelle cathédrale, à laquelle il travailla de 1211 à 1231 ou 12351. La succession des architectes était documentée par le labyrinthe de la cathédrale disparu en 1779.

Le plan d'ensemble de la cathédrale - dont la première pierre fut posée le 6 mai 1211, un an jour pour jour après l'incendie - serait dû à Jean d'Orbais. Lorsque celui-ci commença à travailler sur le chantier de la cathédrale de Reims, il n'ignorait rien des grandes cathédrales antérieures de Laon, de Soissons ou de Chartres. Cette connaissance du travail de ses prédécesseurs lui permit d'en réaliser à Reims une remarquable synthèse.

Jean d'Orbais a commencé la construction de la cathédrale du côté de l'archevêché par l'abside, le pan méridional du transept et du chœur ; il a exécuté une grande partie de la nef, jusqu'à la quatrième travée et élevé les murs extérieurs des bas-côtés avec leurs fenêtres, à l'exception de la corniche.

On ne sait pas pour quelle raison il a cessé de travailler vers 1228 sur le chantier de la cathédrale. On pense généralement, puisque ce ne fut pas la mort qui l'empêcha de poursuivre son activité, qu'il a été congédié par l'exigeant archevêque Henri de Braisne, qui venait d'entrer en fonction en 1227 et le remplaça par Jean-le-Loup.




Jean-le-Loup

Jean-le-Loup fut le second des quatre architectes de la cathédrale de Reims, à la construction de laquelle il travailla de 1231 à 1247 ou de 1235 à 1251 selon les sources. La succession des architectes était assez bien documentée par le labyrinthe de la cathédrale qui disparut en 1779.

On lui doit entre autres :

- les culées des arcs-boutants s'avancèrent jusqu'aux contreforts au raz de la chaussée, ce qui contrariait le chemin de ronde prévu par son prédécesseur Jean d'Orbais et obligea à placer les statues prévues dans des pinacles alignés sur ceux des rois du transept ;
- les piliers VI à IX avec leurs bases dépourvues de griffes ;
- les corbeilles des grands chapiteaux qui ne sont plus décorées de crochets, de feuillages avec deux frises mais de larges ramages prenant racine sur l'astragale ;
- les arcades de la travée X ;
- les portails de la façade nord.



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Gaucher de Reims

Gaucher de Reims a été le troisième des quatre architectes de la cathédrale de Reims, à la construction de laquelle il a travaillé de 1247 à 1255 ou de 1251 à 1259 selon les sources. L'attribution des parties de chaque architecte était visible sur le labyrinthe qui a disparu en 1779.

Gaucher a jeté les bases des trois piles méridionales, a fait monter les murs extérieurs des bas côtés des premières travées ce qui fit la jonction entre les portails commencés avant et les parties orientales de la cathédrale. Ce travail sonne le glas du portail de Samson. On lui doit entre autres les travées :

- voûtées V à IX des collatéraux et qui reçurent un décor sculpté ;
- voûtes et fenêtres hautes des travées VI à X ;
- les arcs-boutants épaulant, de part et d'autre, les voûtes des travées VI à IX ;
- le triforium des travées V à X.
- Les sculptures de la façade occidentale qui étaient encore sur le chantier furent montées sans respecter les marques de pose. Gaucher fit aussi sculpter d'autres figures et édifier les archivoltes dont les claveaux devaient déjà être finis dans les ateliers. Il fit encore les tympans vitrés.




Bernard de Soissons

Bernard de Soissons fut le dernier des quatre architectes de la cathédrale de Reims, à la construction de laquelle il travailla de 1255 à 1290 ou de 1259 à 1294 selon les sources.

On lui doit, entre autres :

- une grande partie de la façade occidentale jusqu'au niveau de la galerie du Gloria qui fait une présentation des rois de France ;
- les trois piliers méridionaux des trois premières travées ;
- les voûtes des cinq premières travées en partant de la rosace ;
- les trois volées doubles des arcs-boutants.

Modifié en dernier par james le 05 août 2022 à 22:35, modifié 2 fois.
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 05 août 2022 à 21:54
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Les mystères de la cathédrale de Reims : le Sagittaire

Septième épisode de notre série "Les mystères de la cathédrale de Reims". Que semble viser le Sagittaire au sommet du pignon sud du transept de la cathédrale de Reims ?

Un Sagittaire qui vise de son arc un point qui peut paraître énigmatique, car sa cible a disparu fin du 17e siècle. Il s'agissait d'un cerf en bronze. Une statue dont l'arrivée est associée à l'archevêque Gervais dans les années 1060. Cette statue de bronze était un ornement de la cour du palais. Ce cerf, qui était une superbe œuvre d'art, avait été retenu par l'officialité, le tribunal ecclésiastique de l'archevêque, pour figurer sur son sceau. Le sceau de la justice épiscopale faisait apparaître le cerf. Or, les chanoines qui étaient le clergé de la cathédrale avait parfois des rapports un peu tendus avec l'archevêque. Ils tenaient beaucoup à leur autonomie et on peut voir comme un clin d'œil le fait que leur Sagittaire vise le cerf qui était le symbole de la justice épiscopale. Vous savez, au Moyen-Âge, il y a parfois des représentations un peu facétieuses.

La statue du cerf n'est plus là, et pourtant, elle avait un usage surprenant...

Le cerf a disparu, mais le Sagittaire reste. Ce cerf a disparu lors du réaménagement du palais sous Charles-Maurice Le Tellier. C'est un petit peu dommage, parce que lors du sacre des Rois, nous en avons le témoignage depuis le 14e siècle, ce cerf était rempli de vin et servait de fontaine à vin. Et la réjouissance du sacre était largement optimisée par ce cerf.


https://www.francebleu.fr/culture/patri ... 1607421089



Un cerf en guise de fontaine à vin. Il pourrait être intéressant de rapprocher ce cerf de celui de la fontaine de Diane à Fontainebleau, autre lieu, autre statuaire incontournable dans cette histoire. J'essayerai de voir ça plus tard.
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 06 août 2022 à 11:29
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C'est tout de même très ressemblant. Essayons de pousser la comparaison ; voyons ce qu'en pense déjà don Juan...


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Modifié en dernier par james le 06 août 2022 à 12:14, modifié 2 fois.
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 06 août 2022 à 11:54

- Ton point d'assemblage s'est déjà pas mal déplacé. Tu te trouves maintenant dans une situation où tu peux, soit perdre ton avantage, soit pousser ton point d'assemblage à se déplacer au-delà de la position où il se trouve maintenant.
Il me dit que tous les êtres humains vivant dans des conditions normales avaient peut-être eu une fois ou l'autre l'occasion de se détacher de la contrainte des conventions. Il insista sur le fait qu'il ne parlait pas des conventions sociales mais des conventions qui brimaient notre perception. Un moment d'exultation suffirait, pour déplacer notre point d'assemblage et pour échapper à nos conventions, ainsi qu'un moment de frayeur, de maladie, de colère ou de chagrin. Mais, d'habitude, quand nous avons l'occasion de déplacer notre point d'assemblage, nous prenons peur. Nos antécédents religieux, académiquess, sociaux, entrent en jeu. Ils assurent notre retour confortable dans le troupeau ; le retour de notre point d'assemblage à la position prescrite de la vie normale.
Il me dit que tous les mystiques et les maîtres spirituels que je connaissais l'avaient fait : leur point d'assemblage s'était déplacé, soit par accident, soit grâce à la discipline, jusqu'à un certain point ; puis ils étaient retournés à la normale, en rapportant un souvenir qui durait toute leur vie.
- Tu peux être un bon garçon, très pieux, poursuivit-il, et oublier le mouvement initial de ton point d'assemblage. Ou bien tu peux dépasser tes limites raisonnables. Toi, tu restes encore dans le cadre de ces limites.
Je savais ce qu'il voulait dire, mais j'éprouvais une étrange hésitation qui me faisait vaciller.
Don Juan alla plus loin dans ses arguments. Il me dit que l'homme ordinaire, incapable de trouver l'énergie nécessaire pour percevoir au-delà de ses limites quotidiennes, appelait le domaine de la perception extraordinaire la sorcellerie, la magie ou l'oeuvre du diable, et s'en écartait avec répugnance sans l'examiner de plus près.
- Mais tu ne peux plus faire de la sorte, poursuivit don Juan. Tu n'es pas assez religieux et tu es trop curieux pour abandonner si facilement quoi que ce soit. La seule chose qui pourrait t'arrêter serait la lâcheté.
Je le compris. Mais je ne savais pas exactement ce qu'il voulait me voir faire.
Je regardai don Juan, cherchant à trouver les mots les plus appropriés. Il semblait que j'avais accédé à un état d'esprit très fonctionnel et je ne voulais pas gaspiller un seul mot.
- Sois gigantesque, m'ordonna-t-il en souriant. Débarrasse-toi de la raison.


Carlos Castaneda - La force du silence

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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 06 août 2022 à 12:51
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Gigantesque ? Se débarrasser de la raison..... mmmoui... ça m'évoque bien quelque chose, mais comment dire... Bon, vu que le tracé du labyrinthe attire notre attention sur l'accès au canton du deuxième architecte, Jean-le-Loup, tâchons de voir quand même ce qu'il en est...
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 06 août 2022 à 13:33

Un roi sans divertissement : épilogue


On était quand même arrivé à savoir à peu près quelque chose. La neige était donc tombée. Le pays était tout blanc. Langlois était arrivé chez Anselmie. Il n’était pas entré. Il avait ouvert la porte et il avait crié :

- Est-ce que tu es là ?
- Bien sûr que je suis là, avait dit Anselmie.
- Amène-toi, avait dit Langlois.
- Pourquoi est-ce qu’il faut que je m’amène ? avait dit Anselmie.
- Discute pas, avait dit Langlois.
- Vous me laisserez jeter mon poireau dans la soupe ? avait dit Anselmie ?
- Dépêche, avait dit Langlois.
- Il avait une voix, dit Anselmie, que j’en ai lâché mon poireau et que je suis venue tout de suite.
- Quelle voix ? lui demandâmes-nous. Parle. Le procureur va venir, tu sais. Et lui te fera parler.
- Bien, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, dit Anselmie, il était en colère, quoi !
- Langlois ?
- Oui, c’était une voix en colère.
- Bon. Alors, tu es venue et, est-ce qu’il était en colère ?
- Oh ! pas du tout.
- Comment était-il ?
- Comme d’habitude.
- Pas plus ?
- Pas plus quoi ? Non, comme d’habitude.
- Il n’avait pas l’air fou ?
- Lui ? Ah ! bien alors, vous autres ! Fou ? Vous n’y êtes plus ! Pas du tout, il était comme d’habitude.
- Il n’avait pas l’air méchant ?
- Mais non. Puisque je vous dis qu’il était comme d’habitude. Vous savez qu’il n’était pas très rigolo ; bien, il continuait à n’être pas très rigolo, mais tout juste. Bien gentil, quoi !
- Bon. Alors, qu’est-ce qu’il t’a dit ?
- Il m’a dit : « Est-ce que tu as des oies ? » J’y ai dit : « Oui, j’ai des oies ; ça dépend. » - « Va m’en chercher une. » J’y dis : « Sont pas très grasses », mais il a insisté, alors j’y ai dit : « Eh bien, venez. » On a fait le tour du hangar et j’y ai attrapé une oie.
Comme elle arrête, on lui dit un peu rudement :
- Eh bien, parle.
- Bien, voilà, dit Anselmie…C’est tout.
- Comment, c’est tout ?
- Bien oui, c’est tout. Il me dit : « Coupe-lui la tête. » J’ai pris le couperet, j’ai coupé la tête à l’oie.
- Où ?
- Où quoi, dit-elle, sur le billot, parbleu.
- Où qu’il était ce billot ?
- Sous le hangar, pardi.
- Et Langlois, qu’est-ce qu’il faisait ?
- Se tenait à l’écart.
- Où ?
- Dehors le hangar.
- Dans la neige ?
- Oh ! il y en avait si peu.
- Mais parle. Et on la bouscule.
- Vous m’ennuyez à la fin, dit-elle, je vous dis que c’est tout. Si je vous dis que c’est tout c’est que c’est tout, nom de nom. Il m’a dit : « Donne. » J’y ai donné l’oie. Il l’a tenue par les pattes. Eh bien, il l’a regardée saigner dans la neige. Quand elle a eu saigné un moment, il me l’a rendue. Il a dit : « Tiens, la voilà. Et va-t’en. » Et je suis rentrée avec l’oie. Et je me suis dit : « Il veut sans doute que tu la plumes. » Alors, je me suis mise à la plumer. Quand elle a été plumée, j’ai regardé. Il était toujours au même endroit. Planté. Il regardait à ses pieds le sang de l’oie. J’y ai dit : « L’est plumée, monsieur Langlois. » Il ne m’a pas répondu et n’a pas bougé. Je me suis dit : « Il n’est pas sourd, il t’a entendue. Quand il la voudra, il viendra la chercher. » Et j’ai fait ma soupe. Est venu cinq heures. La nuit tombait. Je sors prendre du bois. Il était toujours là au même endroit. J’y ai de nouveau dit : « L’est plumée, monsieur Langlois, vous pouvez la prendre. » Il n’a pas bougé. Alors, je suis rentrée chercher l’oie pour la lui porter, mais, quand je suis sortie, il était parti.

Eh bien, voilà ce qu’il dut faire. Il remonta chez lui et il tint le coup jusqu’après la soupe. Il attendit que Saucisse ait pris son tricot d’attente et que Delphine ait posé ses mains sur ses genoux. Il ouvrit, comme d’habitude, la boîte de cigares, et il sortit pour fumer.
Seulement, ce soir-là, il ne fumait pas un cigare, il fumait une cartouche de dynamite. Ce que Delphine et Saucisse regardèrent comme d’habitude, la petite braise, le petit fanal de voiture, c’était le grésillement de la mèche.
Et il y eut, au fond du jardin, l’énorme éclaboussement d’or qui éclaira la nuit pendant une seconde. C’était la tête de Langlois qui prenait, enfin, les dimensions de l’univers.
Qui a dit : « Un roi sans divertissement est un homme plein de misères » ?


Jean Giono - Un roi sans divertissement

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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 06 août 2022 à 13:59
C'est bien ce qu'il me semblait...

Alors non, ça va pas être possible, ça, je confirme.

Une autre suggestion, peut-être ?
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 06 août 2022 à 14:19

Don Juan me rappela qu'il m'avait parlé autrefois du concept de l'arrêt du monde. Il me dit qu'il était aussi nécessaire pour les sorciers d'arrêter le monde que, pour moi, de lire ou d'écrire. Cela consistait à introduire un élément dissonant dans la structure du comportement quotidien dans le but d'interrompre le déroulement habituellement régulier des événements ordinaires - événements qui étaient catalogués dans nos esprits par notre raison.
L'élément dissonant s'appelait le "non-faire", ou le contraire de faire. "Faire" désignait tout ce qui faisait partie d'un ensemble pour lequel nous avions une explication cognitive. Le "non-faire" était un élément qui était étranger à cet ensemble répertorié.
- Les sorciers, parce que ce sont des "traqueurs", comprennent à la perfection le comportement humain, dit-il. Ils comprennent, par exemple, que les êtres humains sont des créatures d'inventaire. Connaître les tenants et les aboutissants d'un inventaire particulier est ce qui fait d'un homme un spécialiste ou un expert dans son domaine. Les sorciers savent que lorsque l'inventaire d'une personne ordinaire fait défaut, ou bien cette personne accroît son inventaire, ou bien son univers d'autocontemplation s'effondre. La personne ordinaire cherche à incorporer de nouvelles données dans son inventaire si elles ne contredisent pas l'ordre de base de l'inventaire. Mais si les données contredisent cet ordre, l'esprit de la personne s'effondre. L'inventaire, c'est l'esprit. Les sorciers comptent là-dessus lorsqu'ils tentent de briser le miroir de l'autocontemplation.


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Ah ! voilà qui est mieux... beaucoup mieux même, merci.
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 06 août 2022 à 18:33
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- Les sorciers disent que le quatrième noyau abstrait intervient quand l'esprit brise les chaînes de notre autocontemplation. Briser nos chaînes est une chose magnifique, mais aussi très peu souhaitable, car personne ne veut être libre.
Don juan semblait lire dans mes pensées comme dans un livre.
- Je sais qu'en ce moment ton point d'assemblage s'est déplacé, poursuivit-il, et que tu as compris le secret de nos chaînes. Elles nous emprisonnent, mais en nous maintenant fixés sur notre position confortable d'autocontemplation, elles nous protègent aussi des assauts de l'inconnu. Quel sentiment étrange, n'est-ce pas ? prendre conscience que tout ce que nous pensons, tout ce que nous disons, dépend de la position du point d'assemblage.


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Re: Le code de Chambord Messagepar Archimede » 06 août 2022 à 22:27
En voila un caractère barré très intéressant, dans notre jeu de la chouette...
J'en ai causé il y a longtemps, Merci James de remuer mes méninges.

Le 20 mars 2015, jour du bicentenaire de l'arrivée de Napoléon aux portes de la Capitale et accessoirement, le même jour, jour ou le compteur du forum officiel de la chouette indiqua 8000 jours depuis l'enfouissement, est aussi le même jour, ce 20 mars 2015 durant lequel une intrigante éclipse fila plein nord avec son ombre sur les Îles Féroé.

Marcher sur les O tel que représenté avec le crayon dans le visuel 560 donne envie d'aller faire un tour vers les contrées de ce O barré, tel le Danemark avec ses habitants "albIONDAnsledoS"...

Et comme par hasard, le O barré veut dire ÎLE en danois, mouaaarf sacré Max...
Suis pas loin de panser celui auquel je pense. Oh là, tout doux...
Ma voiture est garée en bas.
Mon volatile est gavé en basilique.
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 07 août 2022 à 12:54
Archimede a écrit :En voila un caractère barré très intéressant, dans notre jeu de la chouette...
J'en ai causé il y a longtemps, Merci James de remuer mes méninges.


Salut Archi. Pour la Chouette, je ne sais pas - je te laisse prospecter - mais ici, sans aucun doute. C'est même ce qui va nous permettre de faire le lien avec quelque chose sur lequel don Juan insiste beaucoup, et à de nombreuses reprises, et qui est sûrement le vrai mystère derrière toute cette histoire...



Don Juan m'avait dit que notre grand défaut collectif tient à ce que nous vivons nos vies sans tenir compte de l'immense importance de cette force que les naguals nomment l' "intention", ni du lien vivant qu'elle entretient avec tout ce qui se trouve dans l'univers. Il avait déclaré que le fait que nos vies soient pleines d'occupations, nos intérêts, nos soucis, nos espoirs, nos frustrations et nos peurs sont prioritaires et, si l'on considère nos vies telles que nous les vivons au jour le jour, nous ne sommes pas conscients d'être reliés à tout le reste. Don Juan avait alors exprimé la conviction que l'idée chrétienne de l'exclusion du paradis terrestre lui apparaissait comme une allégorie renvoyant à la perte de notre connaissance silencieuse, notre connaissance de l' "intention".
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- La connaissance silencieuse est une chose dont nous bénéficions tous. Une chose qui possède la maîtrise complète et la connaissance complète de tout. Mais c'est une connaissance que tu ne peux pas encore exprimer.
- Pourquoi pas ? lui demandai-je.
- Parce que, pour l'exprimer, il faut que tu possèdes et que tu utilises une quantité énorme d'énergie. En ce moment, tu ne peux pas disposer d'une telle énergie.
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Les sorciers croient que, lorsque l'homme a pris conscience du fait qu'il savait, et lorsqu'il a voulu être conscient de ce qu'il savait, il a perdu de vue ce qu'il savait. Cette connaissance silencieuse que tu ne peux décrire, c'est, bien entendu, l' "intention" - l'esprit, l'abstrait. L'erreur de l'homme fut de vouloir la connaître directement, comme il connaissait la vie de tous les jours. Plus il le voulait, plus elle devenait éphémère.
- Mais, qu'est-ce que cela en termes clairs, don Juan ? demandai-je.
- Cela signifie que l'homme a abandonné la connaissance silencieuse pour le monde de la raison, répondit-il. Plus il s'accroche au monde de la raison, plus l' "intention" devient éphémère.


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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 07 août 2022 à 13:50

L’énergie du vide en cosmologie

Les modèles cosmologiques qui décrivent l’Univers obéissent aux lois de la relativité générale d’Albert Einstein. Ce sont ses équations qui conduisent à la prédiction que notre Univers est actuellement en expansion, et qu’il y a 13.7 milliards d’années, il était dans un état très dense et très chaud. C’est un fait avéré aujourd’hui, mais initialement, Einstein ne croyait pas à la possibilité d’un Univers en expansion. C’est pourquoi il avait choisit de trafiquer artificiellement ses équations pour rendre l’Univers statique, en y ajoutant une composante mystérieuse : l’énergie du vide. Après la découverte de l’expansion de l’Univers par Hubble en 1929, Albert Einstein a reconnu son erreur et supprimé l’énergie du vide de ses équations. Il l’a même qualifiée de « plus grande erreur de sa carrière ». L’énergie du vide est donc restée au placard pendant 60 ans.

Mais au début des années 90, de nouvelles observations sont venues semer le trouble : plusieurs astrophysiciens ont en effet mis en évidence l’accélération de l’expansion de l’Univers; cela leur a valu d’ailleurs le prix Nobel de physique 2011. Mais pour expliquer cette accélération inattendue, les cosmologistes ont finalement dû ré-introduire l’énergie du vide qu’Einstein avait abandonné. Depuis on a même pu estimer précisément sa contribution : près de 73% de l’énergie contenue dans l’Univers serait en fait cette mystérieuse énergie du vide, parfois qualifiée pour l’occasion d’énergie noire. Quantitativement on peut mesurer sa densité : environ 0.0000000000001 Joules par cm3. (nombre minuscule qu’on peut appeler aussi « 10 puissance -13 » et noter 10−13)

Donc l’énergie du vide existe et on connait sa densité : ça, c’est la pratique, et jusqu’ici tout va bien. Là où ça se corse, c’est quand on essaye de calculer cette valeur à partir de la théorie.


L’énergie du vide en physique quantique

En cosmologie, l’énergie du vide n’est qu’une donnée d’entrée, un paramètre astrophysique que l’on mesure. Mais la physique quantique, qui régit le monde au niveau microscopique, nous explique d’où vient l’énergie du vide, et nous permet la calculer. Alors voyons si ça colle.

Si on applique les principes de la physique quantique pour calculer effectivement cette énergie du vide, on arrive au résultat suivant : 10^107 J/cm3. Oui oui, vous avez bien lu, 10 puissance 107, soit 1 suivi de 107 zéros : une énergie énorme, astronomique, démentielle !

Si on compare le calcul fait en physique quantique à la valeur mesurée en astrophysique, on se rend compte que les deux diffèrent d’un facteur « 10 puissance 120 » ! Je pense qu’on peut sans trop de risque dire qu’il s’agit de la plus grosse erreur jamais faite par une prédiction théorique ! Et il s’agit aussi d’un des problèmes les plus importants de la physique théorique actuellement : pourquoi l’énergie du vide est-elle si petite (en pratique), alors qu’elle devrait être si grosse (en théorie) ? Résoudre ce dilemme devrait nous permettre d’en savoir plus sur la structure quantique de l’espace-temps, mais aujourd’hui, personne n’a réussi !


https://scienceetonnante.com/2012/05/14 ... -physique/

Modifié en dernier par james le 07 août 2022 à 14:13, modifié 1 fois.
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Re: Le code de Chambord Messagepar james » 07 août 2022 à 13:57
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Énergie du vide

L'énergie du vide est le cas particulier d'énergie de point zéro d'un système quantique, où le « système physique » ne contient pas de matière. Cette énergie correspond à l'énergie du point zéro de tous les champs quantiques de l'espace, ce qui, pour le modèle standard, inclut le champ électromagnétique, les champs de jauge et les champs fermioniques, ainsi que le champ de Higgs électrofaible. C'est l'énergie du vide qui dans la théorie quantique des champs est définie non comme un espace vide mais comme l'état fondamental des champs. Ceci implique que, même en l'absence de toute matière, le vide possède une énergie de point zéro, fluctuante, d'autant plus grande que le volume considéré est petit.

En cosmologie, l'énergie du vide est une explication possible pour la constante cosmologique.

L'énergie du vide est une énergie sous-jacente qui existe partout dans l'espace, à travers l'Univers. Une contribution possible à l'énergie du vide, ce sont les particules virtuelles, définies comme des couples de particules qui apparaissent puis s'annihilent tout de suite, dans un délai tellement bref qu'on ne peut pas les observer. Elles seraient ainsi présentes dans l'ensemble de l'Univers. Leur comportement est codifié dans la relation temps-énergie du principe d'incertitude de Heisenberg. Cependant, l'effet précis de tels flashes d'énergie est difficile à quantifier.

Toutefois, les effets de l'énergie du vide peuvent être observés expérimentalement dans plusieurs phénomènes tels que l'émission spontanée, l'effet Casimir, ou le décalage de Lamb, et sont supposés influencer le comportement de l'Univers à l'échelle cosmologique.

En se référant à la limite supérieure de la constante cosmologique, l'énergie du vide a été estimée à 10−9 joules (10−2 ergs) par mètre cube. Mais selon l'électrodynamique quantique et l'électrodynamique stochastique, pour être en cohérence avec le principe d'invariance de Lorentz et la valeur de la constante de Planck, elle devrait avoir une valeur de l'ordre de 10 puissance 113 joules par mètre cube. Cette énorme divergence a été appelée « catastrophe du vide ».

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Re: Le code de Chambord Messagepar Morty (& Co) » 07 août 2022 à 14:22
C'est la ressource de Tesla ?

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