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« Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac ; la terre sur laquelle tu es couché, je te la donnerai, et à ta semence ; et ta semence sera comme la poussière de la terre ; et tu l’étendras à l’occident, et à l’orient, et au nord, et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta semence » (v. 13, 14). Ces promesses sont presque aussi riches, dans un sens, que celles d’Abraham. Je dis : presque, parce que Dieu ne donne pas à Jacob une semence comme les étoiles des cieux, mais comme la poussière de la terre (**). Je dis encore : dans un sens, car, dans l’autre sens, elles sont bien plus riches, inconnues même à Abraham. Le v. 15 assure Jacob de l’intérêt que Dieu ne cessera de lui porter pendant ses années d’exil, grâce inconnue à Abraham qui ne quittait pas la terre de la promesse : « Et voici, je suis avec toi ; et je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre-ci, car je ne t’abandonnerai pas jusqu’à ce que j’aie fait ce que je t’ai dit ». Quel baume pour le coeur affligé de Jacob : « Je suis avec toi ! » Je te châtie, mais c’est une preuve de mon amour ; je te garderai, je te ramènerai, je ne t’abandonnerai pas ! Pauvre Jacob ! Il pouvait donc compter entièrement sur Dieu seul, lui dont le péché consistait à en avoir douté ! Certes une grâce pareille aurait dû lui réjouir le coeur… mais non ! il s’écrie, en se réveillant de son sommeil : « Certainement l’Éternel est dans ce lieu, et moi je ne le savais pas. Et il eut peur, et dit : Que ce lieu-ci est terrible ! Ce n’est autre chose que la maison de Dieu, et c’est ici la porte des cieux ! » (v. 16, 17). Que ce lieu est terrible ! Terrible, quand Dieu l’assure de toute sa faveur ? Ah ! c’est que notre chair ne peut se trouver à l’aise en présence de Dieu, non, pas même en présence du Dieu de grâce, car cette présence nous juge. Il en est toujours ainsi ; témoin, l’apôtre Pierre, quand le Seigneur remplit son filet de poissons.
https://www.bibliquest.net/HR/HR-at01-J ... ipline.htm
Le blason de Léon XIII
La restauration de son église achevée en 1897 sous le règne de Léon XIII (1878-1903), Bérenger Saunière a, comme il se doit, rendu hommage à son pape en plaçant son blason en clef de voûte du petit porche d'entrée. Mais une comparaison avec le blason officiel de Léon XIII permet de remarquer que la comète ne projette pas son faisceau de lumière dans le bon sens. Je n'insisterai pas sur cette inversion qui semble avoir été assez fréquente et que j'ai pu par exemple retrouver dans l'ouvrage du très sérieux Raoul Auclair consacré aux prophéties des papes, plus connues sous le nom de prophéties de St Malachie. Et, nous les évoquons à point nommé puisque Bérenger Saunière y fait lui aussi mention en portant sous le blason la sentence de Malachie : "Lumen in caelo" - une lumière dans le ciel !
L'ésotériste René Guénon dans son ouvrage "Le roi du monde" évoque le mot coelum en lui donnant pour origine le grec koilon "creux" et en lui sous-entendant le sens de caché (caelare). Il le rapproche alors du mot "Luz" "Louz", ville mystérieuse que Jacob renommera Beith-El (Gn-28-10), épisode qui donnera lieu à l'exclamation que l'on retrouve également sur le porche de notre église : "terribilis est locus iste". Que ce lieu est terrible !___
" Près de Luz, il y a, dit-on, un amandier (appelé aussi luz en hébreu) à la base duquel est un creux par lequel on pénètre dans un souterrain (5) ; et ce souterrain conduit à la ville elle-même, qui est entièrement cachée. Le mot Luz, dans ses diverses acceptions, semble d’ailleurs dérivé d’une racine désignant tout ce qui est caché, couvert, enveloppé, silencieux, secret ; et il est à noter que les mots qui désignent le Ciel ont primitivement la même signification. On rapproche ordinairement coelum du grec koilon, « creux » (ce qui peut aussi avoir un rapport avec la caverne, d’autant plus que Varron indique ce rapprochement en ces termes : a cavo coelum) ; mais il faut remarquer aussi que la forme la plus ancienne et la plus correcte semble être caelum, qui rappelle de très près le mot caelare, « cacher ». D’autre part, en sanscrit, Varuna vient de la racine var, « couvrir » (ce qui est également le sens de la racine kal à laquelle se rattachent le latin celare, autre forme de caelare, et son synonyme grec kaluptein) (6) ; et le grec Ouranos n’est qu’une autre forme du même nom, var se changeant facilement en ur. Ces mots peuvent donc signifier « ce qui couvre (7) », « ce qui cache (8) », mais aussi « ce qui est caché », et ce dernier sens est double : c’est ce qui est caché aux sens, le domaine suprasensible ; et c’est aussi, dans les périodes d’occultation ou d’obscurcissement, la tradition qui cesse d’être manifestée extérieurement et ouvertement, le « monde céleste » devenant alors le « monde souterrain ».
(8) C’est le voile d’Isis ou de Neith chez les Égyptiens, le « voile bleu » de la Mère universelle dans la tradition extrême-orientale (Tao-te-king, ch. VI) ; si l’on applique ce sens au ciel visible, on peut y trouver une allusion au rôle du symbolisme astronomique cachant ou « révélant » les vérités supérieures.
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