Enigme médiévale.

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marc
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Enigme médiévale. Messagepar marc » 13 avr. 2014 à 17:30
Musée lapidaire Lamourguier de Narbonne.
Croix wisigothe.

Je suis vraiment désolé de ne pouvoir illustrer cette énigme avec le visuel correspondant.
Mon PC refuse obstinément les pièces jointes.
Mais peut-être que l’un de vous aura l’amabilité de le faire à ma place.
Une capture d’écran de la dalle à la croix dans l’adresse ci-dessous.

http://academia-celtica.niceboard.com/t ... dechiffrer

Il s’agit d’une croix cercelée du moyen âge encadrée de 2 personnages.
Je n’ai pas la solution de cette antique énigme. Mais je dispose de certaines réflexions qui peuvent nous permettre de comprendre la stéganographie de nos ancêtres.
Merci d’avance.
marc
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 13 avr. 2014 à 18:01
cliquer sur l'image


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marc
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 13 avr. 2014 à 18:31
Encore merci pour le visuel.

Nos anciens utilisaient principalement les codes alphanumériques. Mais comme ils employaient, en les mélangeant indifféremment, le Français, l’Occitan, le Latin et le Grec, et ceci parfois dans la même phrase, il est toujours délicat d’être affirmatif sur les déchiffrages du bas-latin car les rangs alphabétiques des lettres grecques et latines sont différents.
Un indice majeur : Cette dalle provient de l’ancien réfectoire de l’évêché.
Inventaire :
_ 2 personnages sont sous la croix de procession et l’un d’eux la tient par la hampe.
L’autre semble tenir un rameau de palmier et semble éventer son vis-à-vis.
Celui qui tient la croix paraît assis sur un siège de type lyre (genre curule, symbolisant le pouvoir. Donc personnage important. Peut-être un évêque).
A ses pieds, un chien.
_ En haut, 2 oiseaux ou poules picorent dans un pot qui semble porter des inscriptions.
_ La croix est du type quadrata, avec les 4 bras égaux et symétriques.
Chaque bras est décoré de 10 boules. Codes du J latin ou du Kappa grec.
Au centre un médaillon peut dessiner un O.
L’Alpha et Ω classiques du symbolisme chrétien (du Commencement à la Fin de toute chose) se traduisent habituellement par A et O.
Ces 2 lettres dominent chacune un des personnages.
_ Au-dessus de la croix, 2 marguerites encadrent le fût. Celle de gauche, avec ses 7 pétales code G ou êta et l’autre, avec 6 pétales, code F ou Dzéta.
A la verticale de l’A → AG ou AH. A celle d’Ω → OF ou OZ.
_ Les 4 symboles latéraux droits sont : Un cercle avec un point central = 2, une marguerite à 6 pétales, un carré à 4 côté et un cercle triple = 3. Soit le code 2 6 4 3.

Ceci n’est qu’une première approche. Chaque détail peut receler une lettre. Le nombre de plumes des oiseaux par exemple.
marc
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 13 avr. 2014 à 19:32
En haut de cette dalle, 2 poules, rigoureusement identiques, cassent la graine. → Égalité, symétrie.
En bas, donc sous la croix, le serviteur A7 fait face à son maître O6-2643. → Déséquilibre, hiérarchie.
On ne peut noter que l’ironie de la scène. Les animaux sont égaux devant la nourriture. Pas les hommes. Celui qui tient la croix a asservi l’autre.
Ce genre de moquerie était très fréquent à l’époque, surtout dans les enluminures des manuscrits.
marc
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 14 avr. 2014 à 00:20
On peut dresser un parallèle entre cette croix et celle, très semblable, du pilier carolingien de Rennes-le-Château.
Cette dernière est beaucoup plus complexe car elle comporte des extensions sur les côtés du pilier. De plus le nombre de boules qui décorent les 4 bras de la croix est différent, 23, 18, 19 et 29.
Elle se décode en AB CROS BI = Au moyen de 2 Croix (celles qui sont dans les entrelacs latéraux) (CROS = Croix en dialecte languedocien).
Mais ce n’est pas de cela que je veux parler. C’est le centre des 2 croix qui doit être comparé.
A Rennes-le-Château, c’est un médaillon vide. Seul son rebord dessine un O.
A Narbonne, il y a une boule supplémentaire au centre du médaillon. Celui-ci est en tous points semblable au symbole devant la marguerite droite. Pour moi, c’est un 2.
Chaque bras de la croix narbonnaise est décoré de 2 rangées de 5 boules. 5 étant le code du E et 10 celui du J, on peut dire que cette croix porte 4 fois le pronom JE.
De plus le J français utilisé en I latin archaïque (comme dans Jésu = Iésu, INRI pour JNRJ), chaque bras encadre verticalement et horizontalement le médaillon central 2 = B. JBJ = IBI = ICI en latin.
CROIX = ICI JE. Il manque alors le ou les verbes.
Les 4 lettres dans les bras sont A, Ω, 6 = F et 7 = G.
AGO F, en latin = je pusse devant, je repousse, j’écarte la lettre F.
Cette lettre F se retrouve entre B et d dans 2643, BFDC….

Autre possibilité :
Les 2 oiseaux picorent des grains. Or les 40 grains qui ornent la croix sont comestibles.
Il convient donc de leurs retirer les 4 lettres du code :
10 – 2 = 8, 10 – 6 = 4, 10 – 4 = 6 et 10 – 3 = 7.
Nouveau code 8467. HDFG.

Autre : Le code 2643 se trouve au-dessus du maître. A la manière des bulles de nos B.D. actuelles. Ce seraient donc des paroles prononcées par l’homme assis.
AGO F est nécessaire car il est impossible de codé le 1. L’unité est cachée dans ce F qui vaut A.
En effet, graver un 1 est délicat. Les cercles et le carré ayant été utilisés, on voit mal une marguerite à un seul pétale.
2143 seraient égal à ABCD et le personnage serait un maître d’école enseignant l’alphabet à un disciple.
L’élève pose des problèmes :
Au départ, je pensais qu’il éventait son maître d’un rameau de palmier.
J’en suis moins sûr.
J’ai même l’impression qu’il peut uriner, vu le niveau de la main droite et que chien n’aboie pas mais lape le jet.
Sa main gauche semble tenir une de ces extrémités de la croix qu’on nomme ‘’pommette’’.
A votre avis, que fait réellement ce personnage ?
Blasphèmes acceptés…
marc
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 14 avr. 2014 à 14:00
Autre hypothèse :
Au-dessus du maître, les 4 chiffres du code s’additionnent, 2 + 6 + 4 = 3 = 15, code du O latin.
Ce dernier se trouve juste sous l’Ω dont le code grec est 24.
Ω = O.
Le personnage de gauche tient une pommette dans main levée. Elle aussi dessine un O.
La croix comporte 40 boules, soit 40 O. et au centre le médaillon est le multiplicateur par 2. Soit 80 O.
80*15 = 1200. + 6 et + 7 (les 2 marguerites supérieures) = 1213.
En 1213, l’évêque de Narbonne était Arnaud Amaury (Amalric), célèbre pour sa phrase ‘’Tuez-les tous Dieu reconnaitra les siens’’ (Siège de Béziers en 1209).
1213, terrible époque de la croisade contre les Albigeois et de l’extermination des Cathares.

Beaucoup plus simple :
FAGO = PHAGO (Gaffiot) = Gros Mangeur.
Les poules et le chien mangent. Le maître serait un ogre ou un gourmand reconnu.
Narbonne n’est guère éloignée de Montpellier.
Peut-on voir là une critique de la goinfrerie de certain ecclésiastique à la manière de Rabelais ?
Cette dalle était dans un réfectoire.
Un ancien évêque de Narbonne fut-il un Gargantua avant l’heure ?
Qui bâfrait comme 2 poules et comme un chien ?

Peut-on identifier les 2 oiseaux ?
Avec 7 plumes à la queue = Initiale G. Des Geais entendus J’AI ?
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Re: Enigme médiévale. Messagepar leclosdomremy » 14 avr. 2014 à 16:14
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 14 avr. 2014 à 17:55
Merci, Leclosdomrémy, pour cette étude très instructive qui m’apprend beaucoup de choses.
Je suis d’accord avec certaines et j’en conteste plusieurs :
_ Le chendjit : Je ne l’avais pas remarqué, mais, effectivement, il ressemble à un pagne égyptien antique.
_ Les 2 colombes et le canthare sont importants ; là où je voyais des poules ou des oiseaux picorer, l’auteur de l’analyse distingue ces colombes qui boivent. Il a sans doute raison. Boire semble préférable à Manger.
_ Le Lébiton, tunique de poil du personnage assis, fait penser à un moine oriental.
_ La découverte de cette dalle est située dans l’ancienne église des pèlerins, la Major. Je croyais qu’elle provenait du réfectoire de l’évêché. J’avais sans doute tort.
_ Le Chien / Crocodile. Là je suis beaucoup plus circonspect. Si la partie avant accrédite l’hypothèse croco, je n’ai jamais vu de saurien avec une queue enroulée de la sorte. Maintenant, les bestiaires médiévaux regorgeaient d’animaux fabuleux hybrides (Basilics, griffons, sphinx).
Il est certain que l’auteur a vu cette dalle. Ne jugeant pas d’après photographie, s’il dit voir des écailles sur le dos de l’animal, il a sans doute raison.
_ La date me semble exagérément antique. Fin Vème siècle ? Dans un tel état de conservation ? Et l’érosion ?
Mon grand regret ; l’auteur ne dit pas un mot des 4 symboles gravés au-dessus du personnage assis et ne nomme pas ce que j’appelle le rameau de palmier avec lequel le personnage debout semble éventer son vis-à-vis.
A ce propos ; Je compte 18+16 feuilles à ce dernier.

Maintenant, cette Wiki-source n’est qu’un résumé de l’ouvrage de Jean Cassaigne, Croix triomphante de la narbonnaise wisigothe.
Je ne trouve pas cette référence en ligne.
Peut-être l’auteur y donne-t-il une explication de ce geste ? Et une information sur les 4 symboles latéraux.
marc
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 15 avr. 2014 à 01:12
Métaphore :
Le Chien / Crocodile est avant tout une GUEULE. Cette partie du visuel occupe 1/5éme de son anatomie sur sa représentation.
Cette GUEULE, en étant sous le prêtre supérieur, qualifie ce dernier.
Comme la connotation égyptienne est évidente, disons que cet ecclésiastique de haut rang (il est assis dans une curule, attribut de son importance) est l’homme à tête de crocodile, SOBEK.
Jean Cassaigne pense qu’il s’agit de St Antoine-le-Grand (Ermite).
Pour ma part, je préfère croire qu’il s’agit d’un des évêques de Narbonne.
Comme Cassaigne situe la scène à la fin du Vème siècle, je pencherais plutôt pour Hermès ou Caprarius.
J’estime que cette dalle est nettement postérieure à cette époque. L’archevêque AGIO (914-924), avec son nom de 4 lettres, dont l’Alpha et l’Ω, attire plus mon attention.
Et, à ce grand prêtre GUEULE, j’associe le code A 6 7 Ω = FAGO, le GOINFRE.

De toute façon ces 3 codes semblent liés :
_ L’Alpha et l’Oméga avec les 6 et 7 pétales des 2 marguerites → A 6 7 O.
_ Les 10 boules dans les 4 bras de la croix → 4 X.
_ Les 4 symboles latéraux petit et grand cercle, carré et marguerite → 2 6 4 3 ?

Il y a une explication possible qui tient compte de la réalisation même de cette dalle.
Elle est confectionnée en marbre local et sa confection n’a pas été gratuite. Le sculpteur a réalisé là une commande. A quelle occasion pouvait-on financer une telle œuvre ? Pour commémorer quel fait ou événement remarquable ? Un deuil de personnage important ? Un ex-voto en remerciement d’une grâce ?
Pour fêter une victoire importante ? etc…
Dans tous ces cas, une telle stèle doit porter une date. Donc il y en aurait une à découvrir.
La connotation égyptienne de l’œuvre la fait attribuer à un artiste oriental, peut-être un copte, par Jean Cassaigne. Mais cela est vite dit, il existe un contexte historique très particulier qui peut justifier le tout par l’orientalisme des caractères.
De 719 à 759, Narbonne fut musulmane. Il n’y a guère de différences entre un Omeyyade et un Égyptien pour languedocien de l’époque. Ce qui ne signifie pas que l’artiste fut musulman, mais l’ogre peut-être …
La bataille décisive eut lieu en 737.
On peut retrouver une date en 3 chiffres dans les 4 symboles latéraux car 3 de ceux-ci sont disposés verticalement. Mais ce serait 643 (évêque SELVA).
Le symbole circulaire peut se voir comme un anneau entendu anno (anno domini).
marc
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 15 avr. 2014 à 09:19
Adoptons les conclusions de Jean Cassaigne.
Le personnage assis est St Antoine-le-Grand. Ermite dans sa thébaïde égyptienne, au fond du désert.
Comme l’autre personnage portant le pagne typique, il est revêtu de la tunique en poil de chèvre.
La position basse de la branche de palmier s’explique par le fait que celle-ci pivote dans l’entre-jambe du serviteur dans un mouvement de bas en haut pour engendrer un courant d’air plus frais.
Une palme étant très lourde, ce pivot bas permet une manipulation avec un effort moindre.
La vie de St Antoine par Athanase d’Alexandrie explique la présence de l’animal qui n’est ni un chien, ni un crocodile. C’est un DRAGON INFERNAL, le DÉMON en personne (Ch.III). ‘’Les démons, prenant la forme de toutes sortes de de bêtes farouches’’ (Ch. V).
Et Anathase savait faire la différence avec le crocodile. Ch. VII ‘’Il traversa la fosse d’Arsinoë qui était pleine de crocodiles’’.
Ce Dragon infernal illustre ‘’les Tentations de St Antoine’’, constamment persécuté par le démon.
La croix étant l’Eau de la Vie, 2 colombes de paix s’y désaltèrent.
Contrairement à moi qui ai essayé avec un code alphanumérique, Cassaigne affirme que les 2 marguerites à 6 et 7 pétales sont les codes de l’Alpha et de l’Ω qu’elles dominent. Précisant même, ‘’La rosette ou la marguerite de 6 pétales est associée, tant à Narbonne qu’à Rome, à l’Oméga, et celles à 7 pétales à l’Alpha’’.
A = 7, O = 6. Pour affirmer cela, Cassaigne doit s’appuyer sur de solides références. Lesquelles ?
Personnellement, je les ignore, mais j’aimerais bien les connaître.

Ici il s’agit d’alphabet grec.
S’il s’agissait d’hébreu, il n’y aurait moins de problèmes, les lettres étant nombres et choses.
Pas besoin d’être grand Kabbaliste pour savoir qu’ Alep, 1, est un Bœuf.
6 et 7 seraient Vav, le Clou et Zaïn, l’Arme.
(A ce propos, ces codes ont été utilisés par Oswald Wirth dans son jeu de tarot.
Le triangle des DENTS est déterminé par la lettre Shin, 300, la Dent, qui numérote la lame de l’Excuse (le Fou Mat).
Il est remarquable de constater que celles du coin droit bas sont aussi celles d’un crocodile.)
La numérologie classique grecque voudrait que 6 = Digamma et 7 Dzêta.
Alors pourquoi prétendre qu’ A = 7 et Ω = 6 ?
Quelqu’un sait-il quelque chose à ce sujet ? merci.
marc
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 16 avr. 2014 à 01:12
Passons outre. Considérons que (sans le démontrer) A = 7 et Ω = 6.
Les 10 grains dans chaque bras de la croix = Iota (nombre 10 en grec) ou X en latin.
Horizontalement, la ligne des 2 marguerites = AIΩ grec (j’entends) ou AXO latin (je nomme).
Le but est de décrypter les 4 symboles latéraux. Pour simplifier, je vais les renommer :
_ Le petit cercle qui est semblable au cœur de la croix = O².
_ La marguerite à 6 pétales = O.
_ Le carré = □.
_L’autre cercle, plus grand = O³.
Le tout = O² + O + □ + O³.
Le médaillon central est un O². Encadré des 4 côtés par des Iota, il peut valoir I.
Le tout : (O² ou I) + O + □ + O³.
Mais seuls 3 ces symboles sont alignés verticalement.
Le tout : (O² ou I) et (O + □ + O³).
Dans l’art sacré orthodoxe les saints des icônes byzantines portent leur nom au niveau de la texte dans un codage particulier. Ainsi, Jésus Christ, IHCOUC XPICTOC est abrégé en IC XC et la Mère de Dieu, MHTHP ΘEOY = MP ΘY.
Cette forme de monogrammes est très originale car elle ne conserve plus que le cadre des noms (Le Premier et le Dernier).
Il se peut donc que le code (O² ou I) et (O + □ + O³) soit ainsi composé.

Mais alors se pose la question cardinale. Pourquoi ne pas avoir écrit directement le monogramme ou un acronyme en clair d’Antonios ? Pourquoi passer par ces 4 symboles ?
Il n’y avait rien de secret dans représentation. Nul besoin de protéger un tel Saint reconnu de l’Église et de réserver sa connaissance à quelques initiés maîtrisant ces symboles ésotériques. Au contraire l’exemplarité de la vie du Saint Ermite a toujours été exaltée par le clergé. Alors que viennent faire ces 4 signes secrets ?
Plusieurs explications possibles :
_ Il n’y a aucun message caché. Ces 4 représentations sont uniquement là pour meubler le décor.
_ La majorité des paroissiens de l’époque ne savaient ni lire ni écrire. Par contre tous ces analphabètes connaissaient la valeur de ces 4 symboles.
_ Il s’agit là de signatures telles que celles des compagnons tailleurs de pierre. Le sculpteur de cette dalle figurerait parmi elles.
_ Ce sont des représentations astrales qui, là encore, sont là pour décorer.
_ Ce sont des symboles orientaux inconnus en occident. Ou Wisigoths, oubliés.
_ C’est un nombre. A l’époque pour écrire, par exemple, 743, il fallait passer par les chiffres romains et utiliser 10 caractères (DCCXXXXIII) alors qu’ici, 3 symboles suffiraient. Économie d’espace pour le sculpteur.
_ Certains noms étaient tabous. Interdiction d’écrire le vrai nom de Dieu par exemple (Yahvé serait un faux nom qui contournerait l’interdiction).
Nota : Dans les B.D. modernes, quand l’auteur veut faire dire un gros mot à un de ses personnages, il écrit dans sa bulle une suite de dessins ressemblant aux symboles ci-dessus. Ce mot est intraduisible. Le lecteur sait simplement qu’il s’agit d’un juron.
marc
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 16 avr. 2014 à 11:15
Ma proposition :
La scène se déroule dans un pays chaud où croissent les palmiers dont les branches servent d’éventails.
Un serviteur debout, portant le pagne typique des anciens égyptiens, évente un personnage dont l’importance est affirmée par sa chaise curule, attribut de la grandeur.
Comme son serviteur, il est revêtu d’une tunique grossière en poil de chèvre qui le range dans la catégorie des moines du désert. Il s’agit de St Antoine-le-Grand, dit l’Ermite dans sa thébaïde d’Égypte.
Derrière lui, un crocodile du Nil personnifie ‘’le dragon infernal’’, ce démon persécuteur cité par Athanase d’Alexandrie dans sa Vie de St Antoine. A l’origine des fameuses tentations.
Au-dessus de l’animal, 4 symboles inconnus écrivent le nom de ce dernier.
Le saint Homme porte une croix grecque de procession ornée du symbolisme chrétien classique AΩ. Du commencement à la Fin de toute chose.
Les 4 bras symétriques de cette croix sont décorés de 10 boules chacun.
En grec, 10 = Iota, I. En latin, 10 = X.
Au-dessus de la croix, 2 marquerites reprennent, en les chiffrant de 7 et 6 pétales, les 2 lettres Alpha et Ω.
2 lignes de lecture horizontales et parallèles traversent ainsi cette croix :
_ Grecque : A I Ω = J’entends.
_ Latine: AXO = Je nomme.
Dans les icônes byzantines, les noms des personnages sont abrégés en monogrammes comprenant l’A et l’Ω de ces noms. Le cadre de ceux-ci en quelque sorte.
St Antoine = ANTΩNIOC grec ou ANTONIUS latin.
Déclinés au datif, ils deviennent ANTΩNIΩ et ANTONIO. Monogramme / Cadre = A-Ω/O.
Mais si les 2 lettres gravées touchent la traverse de la croix, les 2 marguerites la dominent sans contact. Elles n’intègrent pas de lettres centrale comme les font A et Ω dans AIΩ / AXO.
Pour ma part je choisis la version latine et je traduis PROVISOIREMENT la croix par :
AXO A-O = Je nomme par (ou avec) ANTOINE.
Un gros détail me gêne. Le serviteur qui évente son maître. St Antoine était si humble qu’il n’en eût jamais.
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Re: Enigme médiévale. Messagepar leclosdomremy » 16 avr. 2014 à 15:19
Salut Marc,
Un détail sur ton dernier post.
On n'aurait pas un Omega à la fin d'Antonio, mais plutôt un omicron!
Donc l'Alpha et l'Omega ne représentent rien d'autre que l'Eternité...
Un autre détail:
L'Eglise n'a commencé à canoniser officiellement les saints que très tardivement, vers le 13ème siècle il me semble...
Si la pierre est bien antérieure, elle devrait représenter une autre personne qu'un saint officiel!
Elle me fait davantage penser d'ailleurs à une stèle gallo-romaine.
marc
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 16 avr. 2014 à 16:05
Oui, Leclosdomrémy. Mais l’Égypte était Copte, sous influence byzantine. Et l’Iconoclasme va de 728 à 843.
La canonisation romaine, effectivement est plus tardive.
Le datif, en grec, se termine bien par ω. Mais ce n’est qu’un détail. Les anciens avaient refondu les 2 O grecs en un seul, le latin.
Ce qui me fait surtout défaut, c’est la référence de Jean Cassaigne sur cette égalité 6 et 7 pétales de marguerites = Ω et A, à Rome. Je me demande bien où il a trouvé cette égalité.
marc
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 16 avr. 2014 à 16:50
Le nom du ‘’Démon Infernal’’ :
Il se compose des 4 signes, 2 cercles différents, un carré et la même marguerite à 6 pétales, le tout aligné sous l’Ω.
Le petit cercle est latéral à la marguerite et est = au médaillon central de la croix, ⊙.
Verticalement il se présente sous la forme Ω / marguerite + ⊙ / □ / ⊚.
Soit Ω / ⊙ + Ω / □ / ⊚.
Le sculpteur n’a pas osé le graver en clair de peur de l’attirer, sans doute.
Le jeu des mains des 2 personnages est difficile à interpréter au niveau du décompte des doigts.
Cette croix ‘’cercelée’’ et les cercles, spirales et boules qui l’ornent sont :
_ L’intérieur même de la croix : 4 fois 10 boules + ⊙.
_ Aux 8 angles des 4 bras, 8 spirales.
_ La queue du crocodile = 1 spirale.
_ Les 2 accoudoirs de la curule = 2 spirales.
_ Le canthare des colombes = 2 spirales + 1 cercle ?
_ Le nom à découvrir : ⊙ et ⊚.
_ Ω = un cercle O ?
Avec certitude, on dénombre 13 spirales sur cette dalle.

Normalement, les jeux antiques que l’on découvre dans les églises et sur les vieilles tombes recèlent toujours la clef qui permet de les vaincre (c’est souvent In HOC SIGNO VINCES, par ce signe tu vaincras).
Curieusement le secret de cette dalle pourrait être découvert avec le même ‘’Signo’’ que celui de la Chouette d’Or, la SPIRALE.
Nos ancêtres ont abondamment utilisé les jeux des mains de leurs personnages. Que ce soit sur les vitraux où sur les tableaux, il convient d’y prêter grande attention.
Ici, c’est le serviteur qui tient la CLEF.
Cette branche de palmier ne sert pas qu’à éventer le maître. Elle attire l’attention sur le mot PALMA qui, en latin, a plusieurs sens. La PAUME de la main, le Palmier, la pousse et un fruit égyptien. Elle fut longtemps utilisée comme mesure (≈ 12 cm).

Si la main droite du serviteur pointe la PALMA, sa main gauche désigne une des spirales à l’extrémité du fût de la croix. Ces cercles (cette croix est dite cercelée) se nomment des pommes ou pommettes. Le plus bel exemple est la croix de Toulouse dite Occitane avec ses 12 pommes.
Le serviteur fait le lien entre ses 2 mains, PALMA / POMME, ou PAUME / POMME.
La clef est donc le nombre de Pommes, de SPIRALES de ce bas-relief (intaille).
CLEF = 13.
marc
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 17 avr. 2014 à 08:15
La clef 13 ouvre la porte de la croix.
Chaque est décoré de 10 boules. Avec les 2 cercles spiralés des boules, un bras = 12 cercles.
Mais avec le médaillon central ⊙, un bras de cette croix grecque (donc symétrique) = 13 cercles.
A partir de là, les ténèbres se dissipent car ce jeu a été déjà repris sur d’autres croix anciennes.
Le chiffrage utilise bien le code alphanumérique latin et Alpha/Ω sont latinisés aussi en A/O.
13 est le code du M qui permet de construire AMO, J’AIME, entre A et Ω.
Le code démoniaque du verrou :
Ω / ⊙ + Ω / □ / ⊚ = O ⊙ O □ ⊚. Soit □ et 4 cercles.
Le □, quadra latin, = la croix grecque (quadrata).
Le ⊙ = aussi le centre de la croix (symbole identique).
Le tout = Le cercle central de la croix est quadruple. ⊙ = 4.
Effectivement, chaque bras de cette vaut M, c.à.d., 13 et il n’y a que 4*10 boules + 4*2 spirales + ⊙ = 49 cercles dans celle-ci. Pour en trouver 52 (4*13), il faut bien que centre ⊙ = 4.
Et comme les 2 marguerites supérieures bissent le couple A-Ω, on a donc 2 fois le verbe AMO sur le fût de cette croix.
Résultat : J’AIME 2 FOIS. J’AIME DOUBLEMENT.
Ainsi cette dalle cache un second degré. De prime lecture, c’est une image pieuse qui illustre la vie de St Antoine. Avec les détails typiques qui renvoient au désert égyptien de l’Ermite. Seules 2 lettres sont lisibles, les extrémités d’AntoniO. Avec, pour légende apparente, ‘’Par, avec, Antoine’’. Le spectateur de base et le commanditaire étaient satisfaits. L’œuvre remplissait sa fonction de catéchèse innocente.
Mais le sculpteur a voulu faire passer un second message irrévérencieux.
Cet amour double s’adresse aux 2 colombes, parfaitement symétriques qui s’abreuvent à la croix.
J’AIME BOIRE DOUBLEMENT !
A partir de là, plusieurs scénarii :
_ Un grand personnage local se prénommant aussi Antoine, passait pour un gros buveur. Vue son importance, il ne pouvait être moqué directement. Par ce biais, le sculpteur s’est défoulé.
Un archevêque de Narbonne serait une cible idéale. Antoine Du Bec Crespin. Malheureusement, la date de sa mort (1472), l’exclut des candidats wisigoths. (Dommage, il avait le prénom et le bec).
_ Le sculpteur était un joyeux compère, rabelaisien avant l’heure, toujours prompt à ironiser sur la ‘’moinerie’’.
_ Cette dalle n’était pas isolée à l’origine. Car le crocodile boit aussi. Il y a donc 2 sources, haute et basse sur cette pierre. On peut envisager une sorte de triptyque vertical.
_ En s’inspirant des paroles même du signe de Croix, la critique peut être beaucoup plus sévère. J’aime le Père, j’aime le Fils. Laissant entendre que le personnage debout est le fils de l’autre.
_ Etc…
marc
Hulotte
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 17 avr. 2014 à 23:24
On estime que le signe =, égal, est apparu vers le XVIème siècle.
Les romains utilisaient le mot AEQUUS.
La question que je me pose :
Quelle est l’origine du symbole de la constellation des gémeaux, ⌘ ?
Suivant le style, ce rectangle peut revêtir différentes variantes, mais il indique toujours la gémellité de Castor et de Pollux.
Est possible que ⌘ ait été utilisé jadis comme signe = ?

Dans le cas de cette dalle, le jeu vertical serait grandement simplifié si on lisait sous forme d’addition :
Ω
Marguerite à 6 pétales sous l’Ω = celui-ci. Transfert cette valeur au cercle pointé à sa gauche.
⌘ = =
⊚ Triple cercle.
Soit :
Ω = O
Ω = O → ⊙
=
OOO
⊙ étant une copie du médaillon central de la croix ce dernier vaut OOO, 3 O.

Les 2 colombes sont cette égalité (gémeaux).
Les 2 personnages sont le Fils devant le Père soit une vie entière allant de l’Alpha à l’Ω, du Commencement à la Fin.
Cette dalle n’aurait pas pour but de cacher quelque secret, mais ne servirait qu’à assouvir la passion des écritures secrètes de son auteur.

Cette énigme n’a pas l’air d’intéresser grand monde. Dommage. Pourtant elle est là depuis 14 siècles et y sera encore dans 1000 ans. En sera-t-il de même pour la Chouette d’Or ?
marc
Hulotte
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 19 avr. 2014 à 02:30
Je tâtonne pas mal, mais j’avance, me semble-t-il …
Le symbole des Gémeaux (⌘ ou □, suivant les polices) pourrait bien être ‘’In Hoc Signo vinces’’.
Les 2 colombes jumelles s’abreuvent dans un canthare.
Ce vase est très particulier. Non seulement il porte 2 spirales qui font parties de la clef des 13 spirales de cette dalle, mais avec sa forme ventrue, il dessine un O. Dans ce O, 2 traits verticaux tracent des I.
Il semble que, verticalement au centre, 4 ou 5 lettres ou encoches aient été jadis lisibles.
De la même façon, 6 tirets sont présents sur le pied.
Les becs des colombes eux-mêmes écrivent le chiffre romain II.
En insérant les becs à l’intérieur des 2 I du vase, on compose I - 2 – I = IBI. En latin = ICI.
C’est une répétition du code latéral. Il faut rajouter 2 au 1 du médaillon central. Il faut obtenir ⦾ = OOO pour que les bras de la croix vaillent 13 cercles, code du M.
Le message se trouve modifié en : IBI AMO AMΩ.
………………………………
Mieux : Le sculpteur a voulu imiter les hiéroglyphes égyptiens dans son code vertical.
On doit considérer que la marguerite + □ + ⦾ sont dans un cartouche (Ω□⦾).
Ce qui serait tout à fait extraordinaire, car, bien avant Champollion, cet artiste narbonnais aurait su que ⦾ était le hiéroglyphe du soleil et □ celui de la chaise !
Restons raisonnables. Cependant, il reste bien tentant de traduire IBI AMO AMΩ par IBI AMO AMMO-nem.
ICI J’ADORE AMON.
Vu le contexte égyptien, l’hypothèse est défendable.

Hypothèse grecque à 100% :
En grec, Antoine = Aντώνιος, ANTΩNIOΣ.
Le nombre 10 s’écrit Iota, I.
La 13ème lettre de l’alphabet est Nu, N.
Chaque bras de la croix est orné de 10 cercles, 10 O.
Le jeu latéral déchiffre les marguerites à 6 pétales qui valent alors Ω.
Mais cet Ω domine aussi le cercle pointé qui est le reflet du médaillon central.
Ainsi ⦿ et la marguerite 6 = forme Ω. Soit OO et O.
La marguerite à 7 pétales vaut alors Alpha, A.
Puis le jeu latéral rajoute un O au médaillon qui passe de ⦿ à ⦾. Soit de OO à OOO.
Le bras du fût supérieur, la tête de la croix augmente de 3 O. (10 + 3) O = 13 O. Code du Nu, N.
Ce N, encadré par les 2 marguerites, = A-N-Ω.
Dominant ce N, le canthare des 2 colombes dessine un T dans un O.
La traverse de cette lettre se termine par 2 des 13 spirales de la clef.
Dans kάνθαρος, θ est le second T grec.
Ce T va s’insérer dans ANΩ pour construire ANTΩ.
On obtient ainsi les 4 premières lettres d’ANTΩNIOΣ.
L’Alpha et l’Oméga d’origine, eux, continuent d’encadrer I (10).
AIΩ = J’entends.
AIΩ ANTΩ = J’entends Antoine. Je comprends que celui qui porte cette croix est St Antoine Ermite.
C’est l’hypothèse la plus simple et certainement la moins fausse. AMHA ….
Nota : Le préfixe Aνθo, ANTO, se retrouve dans plusieurs mots ayant trait aux fleurs.
marc
Hulotte
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Re: Enigme médiévale. Messagepar marc » 20 avr. 2014 à 00:28
Un tel jeu sur cette dalle devrait être autonome et résolution ne devrait pas dépendre d’indices extérieurs à la gravure.
Un des obstacles qui bloque le déchiffrage est le carré □ dans le code vertical.
La marguerite à 7 pétales = Alpha, sinon tous les autres symboles obscurs sont égales à O.
Marguerite à 6 pétales, Médaillon central et triple cercle = O, OO et OOO.
Reste donc ce □ qui peut valoir 4 ou une croix.

Le canthare :
Ce vase est décoré latéralement de 2 des 13 spirales qui donnent la clef 13.
Si les becs des 2 colombes les coupent, il ne reste plus que la silhouette d’un Ω.
Sur la barre horizontale de ce dernier 6 encoches ont été gravées.
A l’intérieur du vase, l’axe central semble porter 4 caractères verticaux.
6*4 = 24 = rang alphabétique de la lettre grecque Ω.
2 axes obliques complètent ce canthare de forme arrondie.
Ces 2 axes sont parallèles aux 2 côtés du bras de la croix que ce vase domine.
Ce bras dessine une sorte de trapèze isocèle dont la grande base est décorée de 2 spirales. Exactement comme le col du canthare.
On peut en conclure que ce bras de la croix = le vase = Ω = O.

Plus je dissèque cette dalle, plus je découvre des détails intéressants :
Le personnage debout pointe une spirale / pommette de sa main gauche. Et sa main droite tient une palme.
Mais un examen très attentif montre que le pouce et l’index de cette main sont mis en évidence. Ce qui, en calcul manuel, a toujours indiquer le chiffre 2.
D’autre part, la palme touche le genou du personnage assis.
Pour ceux qui connaissent le diable du bénitier de Rennes-le-Château, le parallèle est évident. Ici aussi GENOU = JE NOUE.
JE NOUE 2 SPIRALES, j’ajoute 2 O aux 10 O déjà présents dans chaque bras de cette croix portant ainsi leur total à 12.

Le médaillon central de la croix se présente sous la forme d’un point dans un cercle.
Il est situé sous l’Ω écrit ω qui dessine deux O liés. Ainsi ce médaillon = 2 O.
Cette paire de O s’ajoute aux 12 O déjà présents dans cette croix pour porter leur nombre à 14 O par bras.
Mais cet Ω s’adresse aussi à la marguerite à 6 pétales qui se déchiffre alors en Ω.
Par suite, la marguerite à 7 pétales devient l’Alpha qu’elle domine.
Le symbole du bas, un point central entouré de 2 cercles est séparé de la marguerite Ω par ce fameux signe □, quadra. La croix grecque est une ‘’quadrata’’. Le symbole inférieur vaut donc la valeur du médaillon + O. C.à.d., un triple O. Ou plutôt le médaillon devient le symbole triple du bas.
Chaque bras de la croix totalise alors 15 O.
15 est code latin du O et celui, grec, de l’Omicron. Dans les 2 cas c’est un O.
Mais le code vertical qui se termine par OOO donne aussi le nombre de lettres composant le mot O, 3.
O est donc un allographe du mot EAU.

Une Histoire d’O !?
La scène se déroule en Égypte comme le confirme les vêtements des 2 anachorètes. Mais celui qui repose sur la curule n’est pas obligatoirement St Antoine.
Ce dernier tient une croix de procession qui porte 4 fois le mot EAU.
Dans ce pays de sécheresse et de déserts, L’EAU c’est la VIE.
Et la Croix est la Source de la Vie.
Il peut s’agir de la commémoration d’une procession suite à une grande sécheresse dans le Languedoc.
Le Saint Homme a demandé une intercession divine. Une prière pour la pluie.
En 585, il y eut en France une terrible famine. Cette date peut convenir.
Ce n’est qu’une hypothèse et la question majeure reste posée. Comment faut-il lire cette croix ?
Faut-il intégré le médaillon central ou pas ?
En un mot, cette Croix doit-elle rester symétrique ?
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Re: Enigme médiévale. Messagepar leclosdomremy » 20 avr. 2014 à 08:47
Pour ton info:
En occident, les martyr sont représentés tenant une palme à la main,
alors qu'en Orient, ils tiennent une croix de la main droite!

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