Rachel a écrit :Enfin et j'en finirais là, sur la portée de la 500 il n'y a aucune note mais si on considère que la clé de sol est décalée et qu'il faut changer la hauteur des notes connues , encore faudrait-il qu'auparavant , donc avant la 500, ces notes soient déjà positionnées sur une portée à clé de sol normale , ce qui n'est pas le cas.
Tu fais fort ! Il y a quatre présupposés faux dans ce paragraphe.
Le premier, c'est qu'il n'y ait pas de notes sur la portée. On peut très bien considérer que la charnière du compas et son ombre figurent des notes blanches et noires (justement séparées d'une ligne !). Je n'en ai pas parlé dans mon exposé mais je considère quand même cette possibilité.
Le deuxième, c'est qu'une note ne puisse être donnée qu'en étant placée sur la portée. 2 et 4 peuvent identifier des notes par les codes de la 580, avec tout d'abord 2=C et 4=E, et ensuite C=do et E=mi.
Le troisième est que la clef de sol est décalée et qu'il faut changer la hauteur des notes connues. Je sais que dans mon premier message j'ai dit – malheureusement un peu vite – qu'il fallait descendre la clef d'une ligne, ça ne correspond pas exactement à la solution. Tel que je vois les choses, c'est plutôt qu'il y a un système de référence fautif (clef de sol troisième ligne au lieu de clef d'ut première ligne) qui suggère un système de référence correct (la clef de sol deuxième ligne). Les serviteurs mentionnés dans le poème ne peuvent pas chanter correctement parce qu'ils utilisent le système de référence fautif alors que les notes 2 et 4 sont exprimées dans le système correct (si c'était le contraire, alors la faute ne serait pas sur leurs langues mais dans la chanson elle-même, ce qui n'est pas possible puisque c'est censé être de "grandes actions"). Pour leur permettre de chanter (traduction du titre Ut Queant Laxis), il faut donc exprimer dans leur système fautif les notes qui nous sont données dans le système correct. Soit en rajoutant 2 aux numéros des villes. Tu remarqueras que dans le visuel de la 580, on a bien les notes qui montent avec le C=Do en bas, comme sur la portée avec le sol en troisième ligne. Les musiciens de la 580, et donc les villes, utilisent donc le système fautif.
Le quatrième est qu'il faudrait qu'une portée avec clef de sol deuxième ligne ait déjà été utilisée avant la 500. D'abord, il n'y a aucune raison d'exiger cela, la 500 pouvant se suffire à elle-même pour cela. Ensuite, c'est le contraire : le système de référence avec la clef de sol deuxième ligne est nouveau en 500, avant on utilisait le système avec le do en bas. Enfin, ce n'est pas parce que tu n'as pas vu de références à cela dans les énigmes précédentes qu'il n'y en a pas. En 580, le visuel nous montre des notes qui montent avec le C=do en bas, et il y avait déjà l'idée d'une hauteur par rapport au sol (terre). La contrebasse et le saxo émettent leurs sons à partir d'un élément vertical en vibration, et la contrebasse repose sur le sol alors que le saxo se tient plus haut, et cela correspond aux notes devant les instruments. En 500 par contre, la portée est dans un plan horizontal fait d'eau (do) et de terre (sol). La règle, elle, a sa graduation 0 sur le sol dur et définit une échelle quasiment verticale. L'axe vertical conserve donc la sémantique antérieure à la 500 du système fautif, tandis que le plan horizontal, nouveau, utilise le système correct.