Je ne vous avais point oublié mais peut-être gardais-je le meilleur pour la fin... Il se trouve que nous avons un ami en commun, connu comme étant le plus célèbre savant de Syracuse.
Je n'aurais jamais osé porter son illustre nom comme pseudo. J'en suis encore pantois, d'où mon vouvoiement de circonstance pour conserver une respectueuse distance...
Vous l'avez fait à raison sans doute ? Mais venons-en plutôt à vos écrits :
Archimede a écrit :... ensuite l'autre erreur c'est d'aller sur le minitel pour tomber dans l'antre du gardien.
Et la fausse piste qui concerne le minitel et donc toutes les affirmations de Max dans ses madits ne résiste pas non plus très longtemps à l'analyse, car tout ce qu'il conseille de ne pas prendre en compte dans les visuels, amène inexorablement à douter de ses propres yeux ou de sa raison de joueur, ainsi comment croire ses affirmations contre mon bon sens ?
J'aimerai si vous le permettez mettre un peu d'eau à votre vin. Je ne considère pas feu Max comme notre "ennemi", mais plutôt comme notre adversaire dans une partie d'échec à l'échelle de la France.
Alors oui, les "madits" sont à double tranchant. Oui, c'était une opération à caractère commerciale (36 15 MaxVal oblige) où il cherchait d'une part à dégager une nécessaire rentabilité financière et d'autre part à créer "une certaine image de marque" pour cette nouvelle activité professionnelle.
D'après les sources dont nous disposons, il ne faut pas oublier que Régis Hauser (alias Max Valentin) avait consacré près de 450 heures (dont 172 pour les énigmes) pour l'ensemble de ce projet (1ère version finalisée en 1978).
Il a ensuite proposé son "bébé" à plusieurs éditeurs sans succès et ce pendant de nombreuses années. Cette longue marche du désert (pratiquement 15 ans) a prit fin lors de sa rencontre avec Michel Becker (de mémoire en 1992). Il a ensuite bataillé longtemps après (jusqu'à son décès en 2009) pour résoudre les divers problèmes, notamment juridiques auxquels il ne s'attendait pas.
Archimede a écrit :La bonne piste est époustouflante.
Les fausses pistes sont très tentantes mais ne vont pas très loin, à titre d'exemple, l'extraordinaire B avec son disque de Newton bien réel, coloré, animé, et donnant de la lumière, s'arrête et s'éteint en abordant la première fausse piste, càd le couple B/530.
Néanmoins ce couple existe bien, simplement il n'est pas abordable de but en blanc tel quel, en considérant cet ordre comme étant le premier sans rien avant.
Ce qui répond assez bien au titre du fil.
En revanche l'autre première fausse piste est bien entendu Max lui-même et ses affirmations inversées qui viennent graver dans le marbre l'autre fausse piste, celle de l'ordre.
Il y a 1 fausse piste au début du jeu c'est de croire de suite en la lumière...
Bref, ce qui est certain, c'est l'absence de logique dés la 530, alors que le jeu est parait-il d'une cohérence absolue d'après son auteur, et c'est précisément ce que je constate quand on prend le jeu autrement, comme par exemple en considérant Max comme un ennemi et en tirant les conséquences.
L'exceptionnelle longévité de cette chasse pose plusieurs problèmes... Au point que certains chercheurs n'hésitent à la qualifier de "chimère" (pour utiliser un doux euphémisme). D'autant plus que la dotation prévue ne sera peut-être pas échangée contre la contremarque en cas de découverte.
Comme nous l'avons déjà évoqué les fausses pistes dans la chouette sont légions. Pour reprendre les expressions de Max dans le Trésor d'Orval, elles sont typiquement de 2 sortes :
- Ouvertes : Les fameuses pistes auto-routières qui conduisent finalement le chercheur dans un cul-de-sac.
- Fermées : Amène clairement le joueur à un constat d'erreur... Exemple TO : Les 2 villages appelés "Faux".
Selon Max, pour s'en sortir, il faut faire preuve d'astuce, d'ingéniosité et d'une bonne puissance de déduction. Car le principe d'une chasse au trésor est simple :
"Une série d'énigmes est proposée au public, la solution de ces énigmes menant en un lieu où a été enterré un trésor."
Sur la Trace de la Chouette d'Or repose sur ce postulat de simplicité (cf. la théorie de la simplicité sur le site de Monglane).
Au sein de l'équipe de CenTropoS, nous plussoyons ce concept à travers l'acronyme de KISS (attention pas le groupe de rock ) : Keep It Simple, Stupid.
La difficulté réside finalement dans le "principe du mille-feuille" qui couche après couche finit par cacher l'essentiel. La complexité pouvant être considérer comme une multitude de principes simples "superposés" les uns sur les autres.
NB : Mon ami informaticien s'exprimait sans doute mieux que moi sur le sujet... Mais l'heure tardive m'empêche de faire appel à ses lumières.
Dans son petit abécédaire des chasses de Max Valentin, Schliemann a écrit :L'impression qui se dégage de cela est que ce qui caractérise les fausses pistes de la Chouette est :
- leur grand nombre.
- que certaines peuvent s'enchaîner sur deux énigmes ou plus, s'associer " les unes aux autres " et que c'est en cela que consiste la difficulté.
- qu'individuellement, elles ne sont pas élaborées et que les cryptogrammes ne possèdent pas de déchiffrage alternatif signifiant (Ex : Carignan/Matignon, Agen) qui enverraient sur une fausse voie.
Plus d'infos sur le site de Patrice : http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Fiches/abecedaire.htm
Ce que nous pouvons attendre de la solution véritable de Max, et son organisation d'ensemble c'est un "joli point de vue" où l'élégance et la licence poétique priment sur l'exactitude.
Max était par nature "malicieux", plein d'humour et notamment friands des erreurs dans les référentiels historiques. C'est à nous qu'il appartient de vérifier et croiser les différentes sources...