Justification de l'hypothèse
La formule "Entre eux, [etc.]" suggère en effet qu'on a une raison de considérer l'alignement des Eux. Ma première idée était qu'on avait, suite au passage en revue des Sentinelles, une sentinelle pas dans le rang, pas alignée avec les autres. Cette sentinelle, celle qui la précède et celle qui la suit, forment alors les Eux (l'idée de rang permet de définir un "intervalle" comme l'écart entre deux positions successives dans le rang). C'est peut-être une bonne idée, je n'en suis pas encore à la 650 de toute façon. Mais une autre approche, qui n'est qu'une extension de celle-ci, consiste à considérer tous les alignements que l'on a fait dans la chasse (pas seulement l'alignement hypothétique des Sentinelles). Or, on a un alignement qui semble forcé par construction (le trait à ne pas regretter en 560), un autre qu'on nous demande de remarquer mais qui semble assez précis (l'alignement Golfe-Juan - Bourges - Cherbourg), et un alignement qu'on nous demande de trouver (la droite connue avant en 500). Ce dernier est largement soumis à débat. (Le but n'est pas d'alimenter le débat, merci donc d'éviter, mais il faut juste reconnaître que le débat existe, quelque soit votre position sur le sujet). On pourrait donc légitimement considérer l'hypothèse que les Eux sont le tout de la 470, l'Ouverture et 2424… (je m'attend à une pluie de madits invalidant cette hypothèse, allez-y).
Impact sur la 520
Maintenant, c'est assez amusant de jeter un rapide coup-d'œil sur le reste de la 520 avec cette hypothèse en tête :
- "Mais ce serait là un jeu bien trop facile". C'est une critique souvent faite pour les pistes daboistes, à savoir qu'elles passent trop rapidement sur certaines énigmes comme la 580 ou la 600 dont l'utilité dans la chasse parait alors remise en question. Ou encore des remarques du style "on t'a parlé d'un navire noir perché et tu ne le cherches pas, et ensuite tu découvres Dabo et hop, c'est ton NNP, trop facile." Là encore, merci de ne pas alimenter le débat, quelque soit votre position, mais juste de reconnaître que les critiques existent.
- "Maintenant que tu as dénoué tous les fils". Un fil tendu forme une ligne droite, et c'est souvent un bon moyen d'en matérialiser une. À condition, bien sûr, que ce fil ne soit pas emmêlé avec d'autres...
- "Le doute est le dernier supplice qui te sera infligé". Le doute peut être rattaché à Descartes, et par là, à "des cartes". Et effectivement, quand on se demande si Roncevaux, Bourges et Carignan sont bien alignés, il y a de quoi douter de sa carte ou de ses tracés sur la carte.
- "Car c'est la règle de cette partie cruelle". Une règle, ça sert à tracer des lignes droites. On est bien dans le thème.
- "Seul tu dois trouver où porter ta pelle". Cela suggère bien sûr "portée ta pelle". La portée est, d'une part, un ensemble de lignes parallèles (on reste dans le thème de l'alignement), et d'autre part présente dans le visuel de la 500 où est introduit 2424, un des points problématiques. La pelle évoque celle du visuel de la 650, dont le manche est bien droit (pour le thème de l'alignement), et dont l'inclinaison est la même que celle de l'épée du visuel de la 470 (si je ne m'abuse). Or, cette épée, plantée dans un rocher à un endroit qui représente Roncevaux, peut donc symboliquement représenter la droite Roncevaux-Bourges suggérée par cette énigme.
- "Alors montre ton respect" : montrer son respect peut être fait en s'inclinant devant la personne respectée, donc en s'éloignant d'une posture rectiligne (là encore, le thème de la droite). "Respect" est une anagramme de "spectre" et fait penser au spectre lumineux, qu'on obtient à partir de la lumière blanche en déviant le trajet (normalement rectiligne) des rayons lumineux, avec une amplitude de déviation différente pour les différentes longueurs d'onde.
Impact sur la chasse
Au niveau des conséquences de cette hypothèse pour la chasse, j'en vois deux possibles :
La première est que considérer les trois villes comme alignées serait une fausse piste et que cette interprétation de la 520, possible uniquement pour les chercheurs qui se seraient fourvoyés dans cette fausse piste, servirait à leur signaler leur erreur. Avec l'avantage de pointer sur la source de l'erreur, à défaut d'indiquer comment la corriger. Le péage dont Max parlait ? Pourtant il me semble qu'il a dit qu'il n'y avait pas de "confirmation négative" à la Cébazat...
La seconde est que ce n'est pas une fausse piste, mais bien le chemin normal. La 520 nous demande alors de revenir en arrière dans un esprit "second passage" pour corriger cette "erreur" et trouver d'autres solutions que celles déjà trouvées. Ça peut paraitre bizarre, surtout qu'il me semble qu'il y a des madits comme quoi on n'est pas censé passer par une fausse piste pour trouver la bonne. Mais c'est justement là toute la subtilité, c'est que si on est censé passer par là, ce n'est pas une fausse piste, même si elle ne nous mène pas où on veut.
Et on a justement un exemple d'une telle démarche avec le couple 780-470, dont une interprétation est que la 780 nous dit "le chemin que tu cherches te mènera où tu veux, et ça sera au Nord, mais ça sera plus tard. Le chemin que tu dois prendre maintenant va vers le Sud. Bien sûr, ce n'est qu'un premier pas et il ne te mènera donc pas où tu veux aller in fine." Et la 470 t'emmène bien au Sud (-ouest) avant de t'envoyer chercher la lumière au Nord de Bourges, sur le "bon chemin" (sous-entendu, tu viens de Bourges en ayant pris le "mauvais chemin").
L'I.S. "IL N'Y A QU'UNE SEULE VERITE, ET IL FAUT LA TROUVER. MAIS LE CHEMIN EST PARFOIS TORTUEUX ET SEME D'EMBUCHES. A QUI LA FAUTE ? PAS A MOI ! JE REPETE : PAS A MOI !" irait typiquement dans le sens de cette seconde approche, en rejettant la "faute" sur le chercheur qui s'aventure "parfois" (autrement dit, tous les chercheurs ne sont pas forcément confrontés à ce problème) sur un chemin "tortueux" (autrement dit, "pas droit", encore le thème de la ligne droite) et "semé d'embûche" (Roncevaux, justement, est le lieu d'une embûche célèbre, et "ça s'est passé en 778") et en lui annonçant qu'il faut qu'il recommence ("je répète") depuis le début (répétition de "pas à moi" : après le "premier pas" il y en a un second). "Vérité" est un mot de la 530, "trouver" (mon tout) concerne la 530 et la 470, le "chemin" concerne les énigmes 530, 780 et 470, et le "pas" concerne la 780...
Voilà pour mes petites réflexions sur cette hypothèse... J'attends les vôtres :-)