Pour être sûr de ne pas me tromper, je suis retourné consulter le billet posté le 1er octobre 2012 par Marvinclay sur son Marvinblog. Je le cite :
Marvinclay a écrit :"Commençons par un rappel du décodage du chercheur Grillon en 600. Il compte le nombre de lettres qui composent les 5 premiers mots de la phrase chimique pour constituer la clef 24253 qu'il applique ensuite sur le reste du message :
LA CLEF SE CACHE SUR = 2 4 2 5 3
UNNAVIRENOIRPERCHE = NIEPCE"
https://marvinclay.blogspot.com/2012/10 ... iepce.html
Personnellement – et sans vouloir aucunement dénigrer la trouvaille de Grillon, dont il a de surcroît fait bénéficier l'ensemble des chercheurs – je tique sur le fait que la clef ne comporte que 5 chiffres et que pour trouver NIEPCE (6 lettres), il faut reprendre la clef en boucle. C'est quand même un peu imparfait.
De plus, quel est le cheminement logique qui a conduit Grillon à compter le nombre de lettres des cinq premiers mots ? Je ne vois que l'intuition (ce qui, certes, est déjà pas mal). Marvinclay note que le procédé a "déjà" été utilisé dans la Toison d'or (en oubliant que cette chasse est postérieure à la chouette, mais peu importe).
De mon côté, j'ai trouvé un autre décryptage possible, déjà posté ici et ailleurs, en m'inspirant de l'intuition de Grillon, mais en la complétant par une observation peut-être plus objective.
J'ai d'abord noté, comme tout un chacun, que les mots "se cache" de la 600 étaient déjà mis en valeur dans la 530 par une rime orpheline.
Ensuite, j'ai constaté que les compléments de lieu de ce verbe (soit "aux limites de l'ETERNITE" dans la 530 et "sur un navire noir perché" dans la 600) comprenaient exactement le même nombre de lettres (21). J'ai donc écrit les deux chaînes de 21 caractères l'une en-dessous de l'autre.
Comme les "limites de l'ETERNITE", ce sont les E figurant à l'une et l'autre extrémités du mot, j'ai cherché à quoi correspondaient les initiales des mots de la 600 dans la chaîne de la 530 :
S U R U N N A V I R E N O I R P E R C H E
A U X L I M I T E S D E L E T E R N I T E
J'ai trouvé ALMEE.
Les partisans de NIEPCE font remarquer que leur décodage est renforcé par le fait qu'on peut lire NICEPHORE dans NOIR PERCHE (mais là encore le nombre de lettres n'est pas juste : il y a un R en trop).
De mon côté, je peux faire valoir que j'ai trouvé ALMEE à partir de ETERNITE et que ces deux mots figurent dans les titres de deux poèmes du recueil "Derniers vers" de Rimbaud : "Est-elle almée ?" et "L'éternité". Et aussi que ALMEE a un petit air de ressemblance avec ALMAR et, surtout, est contenu dans "la nef encALMinEE".
D'autres recherches (sans doute difficiles à faire en 1993) m'ont appris que l'Almée est aussi le nom d'un bateau encalminé à Aix-les-Bains depuis 1976 :
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Almée_(navire)
Le E de la charade se trouvant aussi à la fin du mot ETERNITE, j'ai refait le décryptage en me concentrant cette fois sur les lettres finales :
S U R U N N A V I R E N O I R P E R C H E
A U X L I M I T E S D E L E T E R N I T E
J'ai trouvé XIDTE, soit ET DIX à l'envers. Dans "la nef encALMinEE", il y a ALMEE... ET DIX... lettres (mais cela me paraît un peu léger comme justification).
Certes, je n'accorde pas à ce décryptage (ou à celui de NIEPCE) le même degré de fiabilité que le décryptage de CARIGNAN à partir du morse. Mais, de là à dire que ces décryptages sont des "tripatouillages"... La possibilité que l'un ou l'autre de ces décryptages soit purement le fruit du hasard me semble très faible.
Noter aussi que le décryptage de NIEPCE suppose que l'on retienne E comme symbole de l'einsteinium, tandis que le décryptage de ALMEE est indépendant de cette question.