LE SERPENT ROUGE
* *
*
NOTES SUR SAINT GERMAIN DES PRES ET SAINT SULPICE DE PARIS
==========================================================
par
PIERRE FEUGERE
LOUIS SAINT-MAXENT
GASTON DE KOKER
********
LE SERPENT ROUGE
* *
*
Avant de lire les lignes qui suivent,
Au lecteur de daigner se souvenir qu'
" ...après un long sommeil, les mêmes hypothèses
ressucistent, sans doute nous reviennent-elles
avec des vêtements neufs et plus riches , mais
le fond reste le même et le masque nouveau
dont elles s'affublent ne saurait tromper
l'homme de science..."
Abbé Th. MOREUX
Directeur de l'Observatoire
de Bourges, page 10, de li-
vre L'ALCHIMIE MODERNE.
Comme ils sont étranges les manuscrits de cet Ami, grand
voyageur de l'inconnu, ils me sont parvenus séparément, pourtant ils
forment un tout pour lui qui sait que les couleurs de l'arc-en-ciel
donnent l'unité blanche, ou pour l'Artiste qui sous son pinceau, fait
des six teintes de sa palette magique, jaillir le noir.
Cet Ami, comment vous le présenter ? Son nom demeura un
mystère, mais son nombre est celui d'un sceau célèbre. Comment vous
le décrire ? Peut-être comme le nautonnier de l'arche imperissable,
impassible comme une colonne sur son roc blanc, scrutant vers le
midi, au-delà du roc noir.
Dans mon pélérinage eprouvant, je tentais de me frayer à
l'epée une voie à travers la végétation inextricable des bois, je
voulais parvenir à la demeure de la BELLE endormie en qui certains
poètes voient la REINE d'un royaume disparu. Au désespoir de retrou-
ver le chemin, les parchemins de cet Ami furent pour moi le fil d'
Ariane.
Grâce à lui, désormais à pas mesurés et d'un oeil sur, je
puis decouvrir les soixante-quatre pierres dispersées du cube parfait
que les Frères de la BELLE du bois noir échappant à la poursuite des
usurpateurs, avaient semées en route quant ils s'enfuirent du Fort
blanc.
Rassembler les pierres éparses, oeuvrer de l'équerre et du
compas pour les remettre en order régulier, chercher la ligne du mé-
ridien en allant de l'Orient à l'Occident, puis regardant du Midi au
Nord, enfin en tous sens pour obtenir la solution cherchée, faisant
station devant les quatorze pierres marquées d'une croix. Le cercle
étant l'anneau et couronne, et lui le diadème de cette REINE du Castel
Les dalles du pavé mosaïque du lieu sacré pouvaient-être al-
ternativement blanches ou noires, et JESUS, comme ASMODEE observer
leurs alignments , ma vue semblait incapable de voir le sommet où de-
meurait cachée la merveilleuse endormie. N'étant pas HERCULE à la
puissance magique, comment déchiffrer les mystérieux symboles gravés
par les observateurs du passé. Dans le sanctuaire pourtant le béni-
tier, fontaine d'amour des croyants redonne mémoire de ces mots : PAR
CE SIGNE TU le VAINCRAS.
De celle que je désirais libérer, montaient vers moi les ef-
fluves du parfum qui imprégnèrent le sépulchre. Jadis les uns l'avaient
nommée : ISIS, reine des sources bienfaisantes, VENEZ A MOI VOUS TOUS
QUI SOUFFREZ ET QUI ETES ACCABLES ET JE VOUS SOULAGERAI, d'autres :
MADELAINE, au célèbre vase plein d'un baume guérisseur. Les initiés
savent son nom véritable : NOTRE DAME DES CROSS.
J'étais comme les bergers du célèbre peintre POUSSIN, perplexe
devant l'enigme : "ET IN ARCADIA EGO..."! La voix du sang allait-elle
me rendre l'image d'un passé ancestral. Oui, l'éclair du génie traver-
sa ma pensée. Je revoyais, je comprenais ! Je savais maintenant ce se-
cret fabuleux. Et merveille, lors des sauts des quatre cavaliers, les
savots d'un cheval avaient laissé quatre empreintes sur la pierre, voi-
là le signe que DELACROIX avait donné dans l'un des trois tableux de
la chapelle des Anges. Voilà la septième sentence qu'une main avait
tracée : RETIRE MOI DE LA BOUE, QUE JE N'Y RESTE PAS ENFONCE. Deux
fois IS, embaumeuse et embaumée, vase miracle de l'éternelle Dame
Blanche des Légendes.
Commencé dans les ténèbres, mon voyage ne pouvait s'achever
qu'en Lumière. A la fenêtre de la maison ruinée, je contemplais à
travers les arbres dépouillés par l'automme le sommet de la montagne.
La croix de crète se détachait sous le soleil du midi, elle était la
quatorzième et la plus grande de toutes avec ses 35 centimètres! Me
voici donc à mon tour cavalier sur le coursier divin chevauchant
l'abîme.
Vision céleste pour celui qui me souvient des quatres oeuvres
de Em. SIGNOL autour de la ligne du Méridien, au choeur même du
sanctuaire d'où rayonne cette source d'amour des uns pour les autres,
je pivote sur moi-même passant du regard la rose du P à celle de l'S,
puis de l'S au P ... et la spirale dans mon esprit devenant comme un
poulpe monstrueux expulsant son encre, les ténèbres absorbent la lu-
mière, j'ai le vertige et je porte ma main à ma bouche mordant ins-
tinctivement ma paume, peut-être comme OLIER dans son cerceuil. Malé-
diction, je comprends la vérité, IL EST PASSE, mais lui aussi en fai-
sant LE BIEN, ainsi que xxxxxxxx CELUI de la tombe fleurie . Mais
combien ont saccagé la MAISON, ne laissant que des cadavres embaumés
et nombres de métaux qu'ils n'avaient pu emporter. Quel étrange mys-
tère recèle le nouveau temple de SALOMON édifié par les enfants de
Saint VINCENT.
Maudissant les profanateurs dans leurs cendres et ceux qui vi-
vent sur leurs traces, sortant de l'abîme où j'étais plongé en accom-
plissant le geste d'horreur : " Voici la preuve que du sceau de SALO-
MON je connais le secret, que xxxxxxxxxxx de cette REINE j'ai visité
les demeures cachées. " A ceci, Ami Lecteur, garde toi d'ajouter ou
de retrancher un iota ... médite, Médite encore, le vil plomb de mon
écrit xxxx contient peut-être l'or le plus pur.
Revenant alors à la blanche coline, le ciel ayant ouvert ses
vannes, il me sembla près de moi sentir une présence, les pieds dans
l'eau comme celui qui vient de recevoir la marque du baptème, me re-
tournant vers l'est, face à moi je vis déroulant sans fin ses anneaux,
l'énorme SERPENT ROUGE cité dans les parchemins, salée et amère, l'é-
norme bête déchainée devint au pied de ce mont blanc, rouge en colère.
Mon émotion fut grande, "RETIRE MOI DE LA BOUE" disais-je, et
mon réveil fut immédiat. J'ai omis de vous dire en effet que c'était
un songe que j'avais fait ce 17 JANVIER, fête de Saint SULPICE. Par
la suite mon trouble persitant, j'ai voulu après réflexions d'usage
vous le relater un conte de PERRAULT. Voici donc Ami Lecteur, dans
les pages qui suivent le résultat d'un rêve m'ayant bercé dans le
monde de l'étrange à l'inconnu. A celui qui PASSE de FAIRE LE BIEN !
Octobre 1966
l'Auteur,
LOUIS SAINT-MAXENT
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NOTES SUR SAINT GERMAIN DES PRES ET SAINT SULPICE DE PARIS
==========================================================
par
PIERRE FEUGERE
LOUIS SAINT-MAXENT
GASTON DE KOKER
********
LE SERPENT ROUGE
* *
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Avant de lire les lignes qui suivent,
Au lecteur de daigner se souvenir qu'
" ...après un long sommeil, les mêmes hypothèses
ressucistent, sans doute nous reviennent-elles
avec des vêtements neufs et plus riches , mais
le fond reste le même et le masque nouveau
dont elles s'affublent ne saurait tromper
l'homme de science..."
Abbé Th. MOREUX
Directeur de l'Observatoire
de Bourges, page 10, de li-
vre L'ALCHIMIE MODERNE.
Comme ils sont étranges les manuscrits de cet Ami, grand
voyageur de l'inconnu, ils me sont parvenus séparément, pourtant ils
forment un tout pour lui qui sait que les couleurs de l'arc-en-ciel
donnent l'unité blanche, ou pour l'Artiste qui sous son pinceau, fait
des six teintes de sa palette magique, jaillir le noir.
Cet Ami, comment vous le présenter ? Son nom demeura un
mystère, mais son nombre est celui d'un sceau célèbre. Comment vous
le décrire ? Peut-être comme le nautonnier de l'arche imperissable,
impassible comme une colonne sur son roc blanc, scrutant vers le
midi, au-delà du roc noir.
Dans mon pélérinage eprouvant, je tentais de me frayer à
l'epée une voie à travers la végétation inextricable des bois, je
voulais parvenir à la demeure de la BELLE endormie en qui certains
poètes voient la REINE d'un royaume disparu. Au désespoir de retrou-
ver le chemin, les parchemins de cet Ami furent pour moi le fil d'
Ariane.
Grâce à lui, désormais à pas mesurés et d'un oeil sur, je
puis decouvrir les soixante-quatre pierres dispersées du cube parfait
que les Frères de la BELLE du bois noir échappant à la poursuite des
usurpateurs, avaient semées en route quant ils s'enfuirent du Fort
blanc.
Rassembler les pierres éparses, oeuvrer de l'équerre et du
compas pour les remettre en order régulier, chercher la ligne du mé-
ridien en allant de l'Orient à l'Occident, puis regardant du Midi au
Nord, enfin en tous sens pour obtenir la solution cherchée, faisant
station devant les quatorze pierres marquées d'une croix. Le cercle
étant l'anneau et couronne, et lui le diadème de cette REINE du Castel
Les dalles du pavé mosaïque du lieu sacré pouvaient-être al-
ternativement blanches ou noires, et JESUS, comme ASMODEE observer
leurs alignments , ma vue semblait incapable de voir le sommet où de-
meurait cachée la merveilleuse endormie. N'étant pas HERCULE à la
puissance magique, comment déchiffrer les mystérieux symboles gravés
par les observateurs du passé. Dans le sanctuaire pourtant le béni-
tier, fontaine d'amour des croyants redonne mémoire de ces mots : PAR
CE SIGNE TU le VAINCRAS.
De celle que je désirais libérer, montaient vers moi les ef-
fluves du parfum qui imprégnèrent le sépulchre. Jadis les uns l'avaient
nommée : ISIS, reine des sources bienfaisantes, VENEZ A MOI VOUS TOUS
QUI SOUFFREZ ET QUI ETES ACCABLES ET JE VOUS SOULAGERAI, d'autres :
MADELAINE, au célèbre vase plein d'un baume guérisseur. Les initiés
savent son nom véritable : NOTRE DAME DES CROSS.
J'étais comme les bergers du célèbre peintre POUSSIN, perplexe
devant l'enigme : "ET IN ARCADIA EGO..."! La voix du sang allait-elle
me rendre l'image d'un passé ancestral. Oui, l'éclair du génie traver-
sa ma pensée. Je revoyais, je comprenais ! Je savais maintenant ce se-
cret fabuleux. Et merveille, lors des sauts des quatre cavaliers, les
savots d'un cheval avaient laissé quatre empreintes sur la pierre, voi-
là le signe que DELACROIX avait donné dans l'un des trois tableux de
la chapelle des Anges. Voilà la septième sentence qu'une main avait
tracée : RETIRE MOI DE LA BOUE, QUE JE N'Y RESTE PAS ENFONCE. Deux
fois IS, embaumeuse et embaumée, vase miracle de l'éternelle Dame
Blanche des Légendes.
Commencé dans les ténèbres, mon voyage ne pouvait s'achever
qu'en Lumière. A la fenêtre de la maison ruinée, je contemplais à
travers les arbres dépouillés par l'automme le sommet de la montagne.
La croix de crète se détachait sous le soleil du midi, elle était la
quatorzième et la plus grande de toutes avec ses 35 centimètres! Me
voici donc à mon tour cavalier sur le coursier divin chevauchant
l'abîme.
Vision céleste pour celui qui me souvient des quatres oeuvres
de Em. SIGNOL autour de la ligne du Méridien, au choeur même du
sanctuaire d'où rayonne cette source d'amour des uns pour les autres,
je pivote sur moi-même passant du regard la rose du P à celle de l'S,
puis de l'S au P ... et la spirale dans mon esprit devenant comme un
poulpe monstrueux expulsant son encre, les ténèbres absorbent la lu-
mière, j'ai le vertige et je porte ma main à ma bouche mordant ins-
tinctivement ma paume, peut-être comme OLIER dans son cerceuil. Malé-
diction, je comprends la vérité, IL EST PASSE, mais lui aussi en fai-
sant LE BIEN, ainsi que xxxxxxxx CELUI de la tombe fleurie . Mais
combien ont saccagé la MAISON, ne laissant que des cadavres embaumés
et nombres de métaux qu'ils n'avaient pu emporter. Quel étrange mys-
tère recèle le nouveau temple de SALOMON édifié par les enfants de
Saint VINCENT.
Maudissant les profanateurs dans leurs cendres et ceux qui vi-
vent sur leurs traces, sortant de l'abîme où j'étais plongé en accom-
plissant le geste d'horreur : " Voici la preuve que du sceau de SALO-
MON je connais le secret, que xxxxxxxxxxx de cette REINE j'ai visité
les demeures cachées. " A ceci, Ami Lecteur, garde toi d'ajouter ou
de retrancher un iota ... médite, Médite encore, le vil plomb de mon
écrit xxxx contient peut-être l'or le plus pur.
Revenant alors à la blanche coline, le ciel ayant ouvert ses
vannes, il me sembla près de moi sentir une présence, les pieds dans
l'eau comme celui qui vient de recevoir la marque du baptème, me re-
tournant vers l'est, face à moi je vis déroulant sans fin ses anneaux,
l'énorme SERPENT ROUGE cité dans les parchemins, salée et amère, l'é-
norme bête déchainée devint au pied de ce mont blanc, rouge en colère.
Mon émotion fut grande, "RETIRE MOI DE LA BOUE" disais-je, et
mon réveil fut immédiat. J'ai omis de vous dire en effet que c'était
un songe que j'avais fait ce 17 JANVIER, fête de Saint SULPICE. Par
la suite mon trouble persitant, j'ai voulu après réflexions d'usage
vous le relater un conte de PERRAULT. Voici donc Ami Lecteur, dans
les pages qui suivent le résultat d'un rêve m'ayant bercé dans le
monde de l'étrange à l'inconnu. A celui qui PASSE de FAIRE LE BIEN !
Octobre 1966
l'Auteur,
LOUIS SAINT-MAXENT